"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Été 53 : la tranquillité apparente d'un hameau et de ses habitants est troublée par une succession d'événements étranges.
D'abord, il y a cette voiture qui plonge dans le fleuve, au milieu de la nuit, et ce curé qui s'en sort miraculeusement indemne. D'où vient-il ? Et pourquoi reste-t-il ?
Puis le vieux Léon, unique témoin du passé, qui meurt en emportant ses légendes.
Enfin, lorsque l'étranger à la voiture rouge s'arrête quelques jours plus tard, juste avant le premier orage, tout bascule vraiment. Ici, chacun semble redouter cet homme, se cacher à son approche. Quel secret peut-il bien détenir qui mettrait en péril les existences ?
Menée comme une quête initiatique et racontée à travers le regard d'une enfant, cette histoire cruelle révèle la fragilité des êtres, leurs fractures, leurs mensonges et les masques qu'ils empruntent pour continuer de vivre.
La première page interpelle de suite << Il faut imaginer la vie ici, avant. Pas besoin de remonter très loin en arrière. On possède des images comme ça. Des réserves de bonheur pour les mauvais jours. Il y a des arbres et des champs et une ou deux maisons que personne n'habite plus. Il y a une départementale à gravillons, chauffée à blanc, qui abandonne au fossé des poussières. Elle mène à la ville. La ville se cache derriere les collines. On doit longtemps marcher pour la trouver. Plusieurs heures. Mais il n'y a pas de pluie. Ou alors rarement. >>
Tout de suite l'ambiance est créé, et Marie Casamance devient la narratrice sous la plume délectable à souhait de l'auteur. il ne manque pas de nous interpeller sur ce que nous sommes,le bien, le mal, les marasmes obsessionnels qui nous vrillent les cerveaux, mais, surtout la peur des lendemains.qui en découle...Qui d'entre-nous ne se retrouve pas un jour devant un effroyable vide, un cri muet venant de nos bouches? Hier il y avait des souvenirs heureux, d'autres beaucoup moins, mais hier les gens que nous aimions et d'autres pas, ils étaient encore en vie pour faire toute la différence, collée à notre propre histoire. On referme la grille d'entrée de la maison qui se consume abandonnée dans la nature, un village oublié, enseveli quelque part, et quoi que fassions des souvenirs, ceux que l'on aimerait bien se débarrasser se faufilent entre les barreaux, débusquent
extirpent toutes les cachettes de Marie Casamance, réfugiée dans un couvent son salut.Nous avons tous un jour un couvent, une porte qui se referme définitivement dessus nos têtes. Cest le livre référence, le gâchis d'une adolescence, pour exprimer la qualité de l'écriture, une injuste souffrance parfaitement maîtrisée par le talent de Franck Balandier. On aurait pu imaginer aisément, un instant en fermant les yeux une plume venant d'une femme, tant la sensibilité cruelle, lâcheté féroce celle des hommes totesterone attachée à leur propre sexe, la sourdine violence admise faîte aux femmes.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !