"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ramona Badescu et Benoît Guillaume se sont mis à l'heure égyptienne alors que le monde entier entrait dans un nouveau confinement, en octobre 2020. Ensemble, l'une écrivant l'autre dessinant aux mêmes endroits aux mêmes moments, ils ont parcouru les quatre voies qui relient le Caire à Alexandrie, les corniches des ces deux grandes villes et leurs rues, étonnamment pleines de vie. Ramona Badescu s'est beaucoup intéressée au temps, au rythme lent, à la couleur du musée rose, à la voix de la chanteuse Najat al-Saghira dont elle découvre le nom, aux passants bras dessus bras dessous, de long en long, de long en large, sur ce bord de Méditerranée, sur ce bord de Nil... Benoît Guillaume s'est beaucoup intéressé aux antennes de télévision, aux marchés et aux gens qui marchent, aux enfants qui se baignent, aux passants charrettes voitures ânes cafés et vitrines entremêlés, entassés...
Le livre est composé en suivant une courbe :
- de dessins colorés à l'extérieur vers des dessins monochromes à l'intérieur ;
- d'Alexandrie au Caire ou inversement, selon de sens de lecture ;
- de la ville à la corniche à l'autoroute à la corniche à la ville ;
- et dans chaque poème revient cette "heure égyptienne", dont la temporalité et la définition se précisent de poème en poème.
"L'heure égyptienne" est le premier livre d'une trilogie, car outre le Caire et Alexandrie, Ramona Badescu et Benoît Guillaume ont gambadé dans le Fayoum et en Haute-Égypte... une autre Égypte reste à découvrir dans deux autres recueils à venir.
Avec Oum Kaltoum en couverture accompagnée des multiples climatiseurs, L’heure égyptienne fait renaître à partir de poèmes, l’essence de ce pays, ancestral et moderne à la fois, avec les mots et les illustrations que ce petit recueil bilingue français — arabe sait susciter.
Ramona Badescu, avec son crayon pour choisir les mots, et Benoît Guillaume, avec sa palette de couleurs, se sont baladés d’Alexandrie au Caire pendant le confinement de 2020. Alors que le monde se renferme, L’heure égyptienne révèle un univers plein de senteurs, de bruit mais aussi de cette langueur particulière que ce pays sait si bien révéler.
On y retrouve le bruit incessant des klaxons, la saveur des citronnades mentholées, la fraîcheur des rooftops, et bien sûr, la senteur des frangipaniers.
La maison d’édition marseillaise Le port a jauni est spécialisée dans des ouvrages bilingues français – arabe de poésie et pour la jeunesse. Ramona Badescu, originaire de Roumanie, est devenue depuis plus de dix ans autrice de textes pour enfants traduits dans plusieurs langues, albums, romans et romans graphiques. De formation graphiste, Benoît Guillaume s’exprime maintenant uniquement par le dessin.
En illustrant les mots choisis de Ramona Badescu, Benoît Guillaume donne une tonalité singulière, décrivant par l’abondance des couleurs ou l’uniformité d’une d’entre elles, l’ambiance des rues avec ces portraits pour montrer toute la complexité des Égyptiens.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/06/21/l-heure-egyptienne/
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