Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
En 1829, Alfred de Vigny, poète renommé, et Marie Dorval, comédienne vedette du théâtre romantique, se rencontrent. L'été 1831, alors que la seconde doit jouer la pièce du premier, La Maréchale d'Ancre, ils deviennent amants. Le poète installe sa muse dans un appartement de la rue Montaigne, où ils se retrouvent avec passion. Peu à peu, celle-ci s'éteindra, mais les amants restent attachés l'un à l'autre. En 1838, après de violentes disputes, ils se séparent. Vigny est extrêmement jaloux, au point de faire suivre sa «vieille maîtresse» par l'inspecteur Vidocq lui-même, ne supportant pas sa liaison avec un poète plus jeune, Jules Sandeau. «Tout était passion chez elle, la maternité, l'art, l'amitié, le dévouement, l'indignation, l'aspiration religieuse; et comme elle ne savait et ne voulait rien modérer, rien refouler, son existence était d'une plénitude effrayante, d'une agitation au-dessus des forces humaines...», écrit à propos de Marie Dorval son amie George Sand. Cent trente-cinq lettres d'amour rythment cette liaison, où les amants relatent leur vie professionnelle et sentimentale, leurs malheurs (la mort de la mère du poète, celle de la fille cadette de l'actrice), les relations difficiles qu'ils entretiennent avec leur entourage professionnel. Mais l'essentiel de ces lettres réside dans la description minutieuse et douloureuse, ou exaltée et sensible, de la passion amoureuse.
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