Depuis qu'il a contracté un prêt pour payer ses études de cinéma, il passe sa vie à rembourser : serveur dans un resto instagrammable, client factice pour une marque de liqueur vintage, agent d'accueil dans un théâtre... Ses journées sont rythmées par les ordres des petits chefs. Parfois, il s'évade dans la ville en état d'urgence. Mais bientôt, il faut y retourner. Tant que la dette n'est pas réglée, dos droit et lèvres serrées, il continue à cavaler.
Un jeune homme enchaîne les petits boulots alimentaires pour payer ses études en cinéma.
Dans un décors urbain, notre homme travaille comme serveur, puis pour une entreprise d’alcool dont le job consiste à boire et inciter à boire, puis filme un mariage, puis devient ouvreur dans un théâtre puis livreur….. il enchaine les jobs précaires, il perd son appartement…..mais continue à marcher dans cette ville inconnue.
Marcher, serrer le ventre, attendre…..
Et puis manger moins, ne rien s’acheter, ne pas sortir pour payer sa dette et rembourser son prêt si cher payé.
Quelle solution ? On lui propose même un autre prêt pour rembourser le premier, telle est notre société aujourd’hui…..
« Serrer le ventre. Sourire et avancer. »
Écriture incisive, forte et puissante.
Le monde est gris, notre jeune homme déambule dans les rues d’une ville (jamais citée) pour remédier à cette morosité qui l’envahit, marcher pour réfléchir, pour se trouver…..
Il est fatigué, il s’ennuie, ne mange pas à sa faim…..mais il trouve des jobs et à l’avantage « d’être de la bonne couleur » sinon cela pourrait être pire…..il passe sa vie à rembourser.
J’ai beaucoup aimé cette lecture et la façon dont l’auteur aborde le thème de la précarité. L’écriture incisive rend cette lecture poignante et forte ❤️
Il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler… Combien de fois avons-nous entendu cette expression reprise par l'écrivain Romain Guilleaumes qui est pourtant si facilement remise en cause…De plus, même si l'on a trouvé un travail, il n'est pas forcément facile et réaliste de s'épanouir dans sa vie professionnelle.
Dans ce premier roman, Guillaume Collet nous propose un ouvrage qui fait écho à l'actualité en mettant un personnage qui va enchaîner les petits boulots pour pouvoir rembourser son prêt étudiant alors que celui-ci a quitté les bancs de la fac quelque temps plus tôt. Dès que le réveil sonne, une sensation de déjà-vu se répète. Chaque journée semble être un éternel recommencement car notre personnage va se retrouver confronté aux mêmes réflexions et problématiques jour après jour pour survivre financièrement dans le monde l'entourant.
Par l'écriture de ce roman sociétal, Guillaume Collet a su par sa plume mettre en scène le parfait exemple d'un personnage représentant la jeunesse française désabusée.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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