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Harmonies, fanfares, orphéons, disques, chorales, batteries... Un bonheur parfait, familier, français. Mais aussi une histoire, presque une utopie.
Dans les premières années du XIXe siècle, des philanthropes, bientôt relayés par des musiciens, veulent faire de la France une nation musicienne, cette nation dont Stendhal affirme qu'elle est le pays le moins musical du monde. Une véritable épopée : la vraie, la grande musique, écoutée et jouée par n'importe qui ; le plaisir du prince qui devient la culture de tous.
Ils s'appellent les orphéonistes. Ils sont ouvriers, boutiquiers, employés, cultivateurs. Plus de trois cent mille musiciens, groupés en sociétés. Sous la Troisième République, ces premiers médiateurs culturels offrent au peuple ses salles de concert, ses orchestres, ses écoles de musique.
Aujourd'hui, la musique est partout. Face à la demande de lien social et à l'éclatement des pratiques culturelles, quelles réponses les sociétés musicales peuvent-elles apporter ?
Une histoire et une ethnologie d'une microsociété française : le monde des musiciens amateurs.
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