"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des losers flamboyants ! Ils ont failli bouleverser le hit-parade avec « Midnight To Six Man », ils ont inventé l'opéra rock avec S.F. Sorrow alors que Tommy était encore dans les limbes, ils furent le premier groupe à signer pour le label de Led Zeppelin. Bref, ils répondaient « présents » chaque fois qu'il y avait une place à prendre, notamment celle des Rolling Stones, excusez du peu, si Phil May avait eu la fausse gouaille de Mick Jagger. Une place qu'ils n'ont pas prise ! Trop rebelles à leurs débuts, trop indépendants à la fin, trop défoncés entre les deux, les Pretty Things ne se sont jamais glissés dans le moule du show business. Ils ont eu, avec douze ans d'avance, l'attitude des punks britanniques. Sauf que, eux, leur cri de guerre n'était pas « No future » mais plutôt fuck you : adulés par David Bowie période Pin Ups, ils ont eu l'audace de dédaigner ses propositions de producteur. Un truc à tuer un groupe ! Pourtant, cinquante ans plus tard, Phil May et sa bande d'iconoclastes sont toujours là. Long live rock'n'roll !
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