Le rythme et le ton de ces nouvelles tient en grande partie à la personnalité du narrateur qui, entre sincérité et fiction, choisit la voie du récit. Nous le voyons suivre des personnages hauts en couleur qui évoluent dans une ville qui les vampirise. L'auteur les dépeint avec des mots justes et, plaisir ineffable, se décrit lui,même avec dérision et malice. Obsession, fétichisme, passion des mots et amour de l'amour tels sont les thèmes qui structurent ce recueil de nouvelles. La nuit, qui enchante ou détruit ces êtres, y tremble d'une fièvre souterraine. C'est la toile de fond de ce livre dans lequel l'écriture est autant importante que les personnages qui l'inspirent. L'écrivain ose tout avec une franchise presque insolente, amalgamant avec une égale énergie poésie et prose. Ces brèves fictions, largement inspirées de sa vie, épousent le mouvement d'une symphonie. L'auteur maintient le lecteur dans un juste état de tension jusqu'au final, flamboyant, inattendu, ludique sa clé esthétique. Une réelle jouissance ! Avec Les murailles de la nuit, son premier recueil de nouvelles, Azzeddine Abaoui, signe un bel acte de naissance à la Littérature.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !
