"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis 1789, l'Assemblée nationale n'est pas seulement l'épicentre de la démocratie : c'est un lieu où l'éloquence est reine. De tous temps, sous tous les régimes, la délibération parlementaire a produit des moments d'une intensité exceptionnelle, des moments rares, des joyaux de rhétorique, de polémique et d'élévation.Certaines formules, certains débats sont passés à la postérité, mais le grand public ne connaît qu'une toute petite partie des trésors recueillis pendant plus de deux siècles de vie politique. Il est bon de les redécouvrir, afin de montrer combien le débat parlementaire a pu être moteur dans l'évolution de la société française contemporaine. C'est l'objectif que se fixe la Collection d'histoire parlementaire, qui couvrira toutes les délibérations de l'Assemblée nationale, de la Révolution Française jusqu'à nos jours.Ce deuxième volume de la collection est consacré à l'une des périodes les plus troublées de notre histoire, qui va de 1914 à 1940, c'est-à-dire d'un conflit mondial à un autre. On ne s'étonnera pas que les débats parlementaires soient marqués par les enjeux de la guerre et de la paix, depuis les morceaux de bravoure patriotique d'un Viviani ou d'un Clemenceau jusqu'aux avertissements prophétiques de Kerillis, Pierre Cot ou Jean Zay, martyr de la République. Mais c'est aussi l'époque du Cartel des gauches, dominé par l'éloquence d'Édouard Herriot, du sauveur du franc Raymond Poincaré, de l'esprit pacifiste incarné par Aristide Briand, du Front populaire défendu par Léon Blum et des accords de Munich justifiés par Édouard Daladier.Monologues, duels oratoires, déclarations ministérielles, rapports, éloges funèbres ou interpellations : toutes les formes d'intervention figurent dans ce recueil. Littéraire, emphatique, dramatique, ironique, lyrique, polémique ou technique : toutes les formes d'éloquence sont au rendez-vous.Chacun des discours sélectionnés représente un jalon, un point de repère pour comprendre l'évolution de cette période mouvementée. C'est pourquoi ils sont présentés dans leur contexte, et minutieusement annotés. À travers la délibération parlementaire, c'est toute l'histoire de la société française qui défile, d'une guerre à l'autre.Destiné aux spécialistes comme aux amateurs, aux enseignants comme aux étudiants, aux professionnels de la politique comme aux érudits passionnés, ce recueil se voudrait avant tout un plaisir de lecture, mais aussi un instrument pour l'histoire, et une incitation à en savoir plus.Jean Garrigues est professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans et président du Comité d'Histoire Parlementaire et Politique. Il a notamment publié La République des hommes d'affaires 1870-1900 (Aubier, 1997), Le Général Boulanger (Perrin, rééd. 1999), La France au XIXe siècle (Campus, Armand Colin, 2001), Les Patrons et la politique (Perrin, 2002) et Les Scandales de la République (Robert Laffont, 2004).
Préface. Introduction. L'ombre portée de la Grande Guerre (1914-1933). « La tâche sera rude Elle peut être longue » (Paul Deschanel et René Viviani. Séance du 22 décembre 1914). « La France, dans cette guerre, est le champion du monde » (Aristide Briand. Séance du 3 novembre 1915). « Il faut préparer la paix des peuples » (Joseph Caillaux. Première séance du 22 décembre 1917). « Je fais la guerre » (Georges Clemenceau. Deuxième séance du 8 mars 1918). « La religion du souvenir et de la patrie française » (Paul Deschanel et Georges Clemenceau. Scéance du 11 décembre 1918). « Dans peu de temps, vous appellerez les femmes à siéger sur ces bancs » Pierre-Étienne Flandin. Scéance du 8 mai 1919). « La paix du droit va commencer son cours » (Georges Clemenceau. Deuxième séance du 30 juin 1919). « La Rhénamie est organisation, la France est apostolat » (Maurice Barrès. Scéance du 6 février 1920). « Quand la République française parle à une nation du monde, elle lui parle, non pas à genoux, mais debout ! » (Edouard Herriot. Séance du 16 novembre 1920). « Vous portez une responsabilité terrible, Poincaré-la-guerre » (Paul Vaillant-Couturier. Deuxième séance du 5 juillet 1922). « Monsieur le président du Conseil : Agissez ! » (Paul Reynaud. Scéance du 20 octobre 1922). « Nous avons parlé européen ». Aristide Briand. Deuxième scéance du 26 février 1926. « Maintenant, Messieurs, jugez-moi ! » (Edouard Herriot. Séance du 21 juillet 1926). « Avant de répartir les richesses, il faut d'abord les créer » (Raymond Poincaré. Deuxième séance du 2 février et deuxième séance du 3 février 1928). « Prendre la guerre au collet » (Aristide Briand. Deuxième Séance du 1er mars 1929). Face aux nouveaux périls (1933-1940). « Les prolétaires ne veulent pas la guerre » (Maurice Thorez. Deuxième séance du 15 juin 1934). « Il ne peut pas y avoir de classe ouvrière heureuse dans un pays ruiné » (Paul Reynaud face à Léon Blum. Séance du 6 juin 1936). « Les hommes publics sont désarmés devant le mensonge » (Léon Blum et Roger Salengro. Séance du 13 novembre 1936). « Hitler veut la guerre, il la veut contre nous » Henri de Kerillis. Première séance du 5 décembre 1936. « Nous avons sauvé la paix » (Edouard Daladier et Henri de Kerillis. Séance du 4 octobre 1938). « Formez au plus vite la grande coalition de la paix » (Pierre Cot. Deuxième séance du 20 janvier 1939). « Il faut que la réforme de la France soit un de nos buts de guerre » (Jean Zay. Séance du comité secret du 19 avril 1940.
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