"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Annie Eranux tient un journal des visites qu’elle rend à sa mère,Blanche Duchesne qui est hospitalisée en long séjour dans « la maison de retraite de l’hôpital » de décembre 1984 à 1986.
Anni Ernaud décrit son impuissance face à la dégradation du corps et de l’esprit de sa mère. Elle « préfère la voir folle et vivante plutôt que morte ».
Elle écrit les incohérences, les odeurs, le sentiment de culpabilité qu’elle a face à la déchéance de sa mère, « l’immense douleur de voir sa vie finir ainsi », les mots qui restent en suspend , ses souvenirs.
C’est aussi un livre sur le début du deuil.
« Je ne suis pas sortie de ma nuit » est la dernière phrase que sa mère a écrit c’est pour cela que le titre a des guillemets.
« La dernière fois que j’ai écrit « maman est morte ». L’horreur. Je ne pourrai jamais écrire ces mots dans une fiction. » page 115
Une histoire effectivement troublante, un destin particulier. Écho du départ actuel sur la sexualisation de la personne. Est-on ou devient-on fille, garçon?
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