Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
«On enterre une femme à deux heures...» C'est par ces mots que commence L'enfant brûlé, le chef-d'oeuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948.Une mère vient de mourir, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle, qu'était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Son absence va prendre un poids que n'avait pas sa présence, suscitant un trouble entre père et fils, fait de suspicion, de jalousie et d'amour.Lire Dagerman - ce Rimbaud du Nord qui mit fin à ses jours alors qu'il n'avait que trente et un ans -, c'est lire un écrivain majeur dont la voix a la vertu de raccourcir les distances entre lecteur et auteur, instaurant un lien de complicité des plus étroits.Ardent et précis à la fois, Dagerman ramène à la surface nos secrets les plus troubles et les moins avouables. Des personnages ravagés de passion se dressent, à jamais inoubliables, comme dans un film d'Ingmar Bergman, ce compatriote de Dagerman, «l'enfant brûlé».
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