"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1977. Martin Radford, jeune historien londonien, arrive sur l'île de Madère. Il y rencontre Leo Sellick, qui habite l'ancienne propriété de Edwin Strafford, mort en 1951. En 1908, Strafford a été ministre de l'Intérieur aux côtés de Lloyd George et de Churchill, avant de démissionner brutalement en 1910. Le manuscrit de ses mémoires, retrouvé dans la villa, devrait pouvoir expliquer cette mystérieuse rupture, mais la lecture qu'en fait Martin pose de nouvelles questions. En particulier sur le rôle d'Elizabeth, une suffragette avec qui Strafford a vécu une histoire d'amour passionnée. Fasciné par les énigmes qui jalonnent le destin de cet homme, Martin décide d'éclaircir cette affaire. Il va bientôt comprendre que beaucoup ont intérêt à ce que le voile ne se lève jamais sur le secret d'Edwin Strafford...
J'ai trouvé ce roman dans une boite à livres. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre.
C'est un genre difficile à classer entre roman policier et d'espionnage.
En tout cas, pour ceux qui aiment le suspense, vous pouvez y aller.
En 1977, alors qu'il est en vacances à Madère, Martin Radforf a une proposition inattendue d'un vieil sud-africain fortuné : en achetant la maison, il est tombé sur le journal intime d'Edwin Strafford. Dans ce carnet, il y a un secret (que je ne vous dévoile pas) et Martin est engagé pour le découvrir.
Nous voila donc partis sur les traces de cet Edwin, homme politique du début du 20ème siècle.
La période historique est intéressante, l'intrigue rondement menée avec des rebondissements en veux-tu en voila.
Et il y a les personnages qui cachent bien leur jeu ; ceux à qui on s'attache (Elizabeth, Martin ou Ambrose) et ceux qui sont antipathiques.
Bref, tous les atouts pour passer un bon moment avec ce pavé qui se lit d'une traite.
AVIS SUR LA VERSION AUDIO
Edwin Strafford est mort en 1951, dans l’indifférence générale. Il n’avait ni femme, ni enfants pour le pleurer. Une vie qui s’est achevée dans la solitude après avoir pourtant démarré de manière remarquable.
Car Strafford a tout de même été ministre de l’Intérieur par le passé. Mais alors que la vie lui souriait et qu’il s’apprêtait à épouser une jolie suffragette dont il était éperdument amoureux, tout bascule : le mariage est annulé et Strafford devient, du jour au lendemain, persona non grata sur l’échiquier politique. De ce destin aussi incompréhensible qu’hors normes, il reste des mémoires, restées longtemps secrètes jusqu’à ce que le nouveau propriétaire de la demeure de Strafford ne tombe dessus et décide de chercher à comprendre ce qui a fait basculer la vie de ce grand homme. Pour cela, il s’associe le savoir-faire d’un historien au chômage, Martin Radford.
C’est ainsi que démarre ce roman aux multiples rebondissements comme seul Robert Goddard sait les imaginer. Comme dans L’héritage Davenall que j’ai découvert récemment, cette histoire n’en finit pas de nous surprendre. Dès que l’on a le sentiment d’avoir enfin percé le mystère, de nouveaux faits viennent relancer l’intrigue et complexifier encore la situation. Car rien n’est vraiment comme il semble l’être dans le passé de Strafford. En lisant ce roman, vous penserez certainement être plus fort que les autres et avoir tout compris avant tout le monde. Erreur ! L’imagination de Robert Goddard est sans limite. Il sera toujours plus vicieux que vous, je vous le promets.
Après deux coups de cœur consécutifs, je pense pouvoir dire que j’ai enfin trouvé mon nouvel auteur fétiche car Robert Goddard réunit toutes les qualités que je recherche chez un écrivain : de l’imagination, un sens inné de l’intrigue, des personnages bien campés et un style superbe. De quoi en attendre encore à des heures et des heures de plaisir à l’état pur.
Un ministre de l’Intérieur, collègue de Lloyd George et de Winston Churchill au début du XXème siècle, aurait-il pu être sincèrement amoureux d’une suffragette, foncièrement honnête et totalement candide ?
C’est le pari que tient Robert Goddard dans ce passionnant récit où, comme à son habitude, il a dissimulé, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, énigmes, fausses pistes et rebondissements.
Les Anglais sachant voyager, l’intrigue commence à Madère pour se développer autour de Cambridge, ses bibliothèques et ses pubs. La description de la campagne anglaise autour d’Exeter est en soi une très belle invitation au voyage tout comme les pins, mimosas et agapanthes posés sur la terre d’ocre rouge dominant le bleu intense de l’océan le sont pour Madère.
Deux amoureux séparés pour toujours, un tricheur, des politiciens retors, deux businessmen qui vont s’affronter, une historienne trop belle, des érudits, des mémoires, des luttes politiques, une vieille dame très digne, une vengeance à assouvir et le temps qui est passé en enterrant les hommes et les secrets, voilà les ingrédients de cet excellent roman. C’est un prof au chômage, sans argent et rejeté par sa famille que le destin, ou plutôt l’auteur, a choisi pour déterrer les secrets. Il ne se doute pas, au début de l’aventure, dans quoi il s’embarque, alors faites comme lui, prenez un billet pour Madère. Vous, vous ne le regretterez pas !
Apres deux essais réussis, je peux dire haut et fort que j'aime Robert Goddard !!!!
Ce roman a été édité dans un premier temps en 1992 sous le titre Les Voies du bonheur aux éditions Belfond. Puis réédité sous ce titre en 2013 par Sonatine, bien leur en à pris de ressortir cette pépite !
Ce livre m'a tenu en haleine, m'a empêché de dormir, m'a tourneboulé ...les intrigues ne font que rebondir pour vous transbahuter d'un hypothétique coupable à un autre ...
On s'attache énormément à Edwin strafford, si bien qu'on a vraiment le sentiment qu'il a existé ..Mais en même temps on ne souhaite se parcours de vie à personne !
C'est très plaisant de côtoyer un Churchill ou un David Lloyd George, c'est la force de Goddard de pouvoir nous faire partager l'univers de personnages illustres dans une histoire totalement romancée.
On y trouve des coups bas politique, de vieux copains malhonnêtes, des amours déchus ...bref, il y a tous les ingrédients pour faire un bon bouquin.
Eh bien Monsieur Goddard nous fait un Excellent bouquin !!!! j'avais déjà été charmé par "Heather Mallender a disparu " cela confirme que la plume de cet auteur est pour moi une valeur sûre :)
Londres, fin des années 70. Impliqué dans une affaire de mœurs, obligé à quitter son poste d'enseignant, quitté par sa femme, Martin Radford attend des jours meilleurs en profitant de l'hospitalité d'un ami. Aussi n'hésite-t-il pas un instant quand Alec, un ancien camarade de fac, lui propose de le rejoindre à Madère où il s'est lancé dans la création d'une revue pour expatriés anglais. Sur place, Alec lui présente Léo Sellick, un homme d'affaires sud-africain, installé à la Quinta do Porto Novo, l'ancienne propriété d'Edwin Strafford, un anglais ayant fait une carrière aussi fulgurante que brève dans la politique de son pays. Sellick se dit intéressé par le mystère entourant sa démission du gouvernement Asquith en 1910, la rupture de ses fiançailles avec Elizabeth Latimer, une jeune suffragette, et sa mise au ban de la société. Il demande donc à Martin d'enquêter en sa qualité d'historien. C'est le début d'une aventure qui va le mener dans les arcanes du pouvoir au cœur d'un sombre complot, dans l'Angleterre d'Edouard VII.
Historique, politique, sentimental, ce roman foisonnant de Robert GODDARD est aussi une enquête, quasiment policière, dans le passé. Uniquement guidé par le journal intime d'Edwin Strafford, le jeune historien va sonder ces écrits à la recherche d'un indice expliquant sa disparition de la scène politique. Soixante ans après les faits, les témoins vivants sont rares et ceux qui restent ne semblent pas disposer à déterrer les histoires anciennes. Martin prend immédiatement fait et cause pour le politicien tombé en disgrâce. Et le lecteur avec lui ! On aime le politique intègre, refusant les compromissions, les alliances douteuses, fidèle à son Premier ministre. On s'attache à l'amoureux fou, prêt à tout quitter pour celle qu'il aime. On s'insurge quand tous le lâche. On compatit à son chagrin. Puis le doute, naturel, insidieux, s'installe. Edwin Strafford n'a-t-il vraiment rien à se reprocher ? N'a-t-il pas volontairement occulté de ses mémoires les éléments compromettants ? Martin pourra-t-il le réhabiliter ou se laissera-t-il tenter par une chercheuse charmeuse qui lui offre une collaboration mais voudrait arranger les faits selon ses théories ? Les manipulations d'hier trouvent un écho dans les agissements du présent, ceux à qui le crime a profité sont prêts à tout pour sauver leur position et leur réputation, même à tuer...
Amours trahies, amitiés bafouées, complots politiques, désirs de vengeance dans l'Angleterre du début du XXè siècle sur fond de crise ministérielle et de revendications féministes, voilà les ingrédients de ce somptueux roman porté par les aléas amoureux de deux fortes personnalités, Edwin Strafford, politicien idéaliste et Elizabeth Latimer, jeune suffragette fougueuse puis vieille dame digne et lumineuse. Encore une belle réussite pour Robert GODDARD dont les talents de conteur sont sans limites.
Cette histoire aurait-pu s'intituler "pièges diaboliques" aux vues de sa lecture.
Pièges au pluriel car ce que l'on découvre au fil des pages nous fait voir les diverses machinations dont vont être victimes non seulement Edwin Strafford mais aussi d'autres personnages. Mais je n'en dirai pas plus pour ne rien révéler de l'intrigue fort bien ficelée.
La trame est bien menée et pleine de surprises au cours des pages mais malgré cela, bien que prise par l'histoire, j'ai commencé à un peu peiner vers la fin (presque 800 pages...) et languissais que cela finisse.
sans doute le meilleur des 3. une intrigue qui nous porte à chaque page. des questionnements sur une vie perdue sur un mensonge, un amour non vécu, la légitimité d'une enfance. bref tres bon moment passé et encore chapeau au traducteur
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