"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout commence par un curieux SMS que reçoit le narrateur, pigiste pour le magazine Histoire Mag. Il en rencontre l'expéditeur, John, un homme nerveux travaillant au service de Louis de Bourbon. Selon John, le descendant de Charles X entend restaurer la monarchie en se présentant aux élections présidentielles et cherche une plume pour ses discours.
Bien que peu féru de politique, notre narrateur accepte le poste par curiosité, loin d'imaginer l'aventure dans laquelle il s'embarque.
Louis vit en famille dans son fief de Bourbon-l'Archambault. D'un tempérament simple, il semble plus doué pour chasser que pour tenir une tribune. Sa femme Charlotte a tout d'une mondaine. Leur fille Mahaut apparaît comme une mélomane énigmatique. Leur fils, Hugues-Amédée, est un jeune homme précieux dont l'homosexualité semble résolument taboue.
Il règne dans cette famille une atmosphère étrangement théâtrale, mais la comédie résistera-t-elle à l'épreuve de la campagne électorale tandis que Louis s'approchera de la victoire ?
À travers des péripéties réjouissantes et des personnages hauts en couleur, Charlie Roquin imagine un scénario politique possible où se déploie une réflexion sérieuse sur l'histoire de France et les valeurs de la royauté.
Et si, à la faveur de l'élection présidentielle, la France se choisissait un roi ?
Un vrai descendant des BOURBON mais qui, lui, serait élu par le peuple, avant d'être sacré à Reims, établi dans ses fonctions de roi suprême, désigné par le droit divin.
Un roi qui gouvernerait avec sagesse, écoutant son peuple, monarque certes mais proche des gens.
C'est ce pourquoi le narrateur est embauché : s'occuper de la campagne électorale du futur roi et, pour ce, vivre avec sa famille quasiment 24 h/24.
Tout semble se dérouler au mieux mais c'est sans compter sur les sentiments, les secrets honteux dévoilés par les journaux à scandales.
L'auteur propose au lecteur une relecture de l'histoire au ton très original.
L'ensemble est mené sans temps mort et, franchement, on y croit.
Jusqu'au dénouement, inattendu, et qui ouvre la porte à une autre histoire. Royale assurément.
Si le postulat de départ de ce roman m'a un peu interloquée, je me suis vite laissé prendre à cette histoire très bien écrite qui se lit avec facilité et, de par son sujet, ne s'oubliera pas facilement.
Alors, OK, il n'y avait pas de crinoline et de carrosse, mais je l'ai eu mon histoire royale et je l'ai trouvée très agréable. Un roman très sympathique à découvrir.
Louis de Bourbon, châtelain dans l’Allier, est descendant en ligne directe des rois de France. Il a pour objectif de se présenter à l’élection présidentielle et d’établir une monarchie parlementaire en France. Son équipe de campagne est pour le moins succincte puisqu’elle se compose de sa femme, ses deux enfants, du mystérieux et radical John ainsi que du narrateur, doctorant en histoire et plume du candidat. La campagne et la possible victoire du candidat ne laissera aucun des membres de cette équipe indemne.
« Le roi » est un livre intéressant à découvrir. Malgré quelques longueurs, il parvient à immerger le lecteur dans cette aventure que représente la campagne électorale de l’héritier présomptif d u trône de France. Il n’est pas centré exclusivement sur l’aspect politique de la campagne mais plus sur la manière dont chacun des membres de la famille va pouvoir la vivre. Il est intéressant à ce titre de voir comment tous vont pouvoir évoluer dans leurs comportements comme dans leurs convictions, jusqu’à se retrouver eux-mêmes. L’aventure électorale royaliste est l’occasion pour l’auteur de convier personnages existants (on ne saurait imaginer un livre dans lequel il est question de roi sans Stéphane Bern et Lorant Deutsch) et caricatures (Cyril Hanouna ou les bonnets de bains / gilets jaunes, par exemple) qui ancrent l’intrigue dans le réel contemporain. Le lecteur se prend d’affection pour cette famille assez improbable et prend plaisir à la suivre. Un livre tout à fait adapté à cette période de campagne électorale actuelle qui nous fait réfléchir sur les dérives de la politique et de l’activité politicienne et sur la place du chef de l’Etat. Alors, à quand un roi à la tête du pays ?
M. Charlie Roquin se montre avec « Le roi » un auteur prometteur. Il parvient à nous embarquer dans une idée folle : un descendant des rois de France, un Bourbon pur souche jusqu’alors caché, apparaît au grand jour avec l’idée de se présenter à l’investiture présidentielle. Avec un programme simple : rétablir la monarchie.
Il y a là une idée forte et originale. Et ce qui fait qu’elle fonctionne c’est l’attention particulière à la construction des personnages du romancier. Que ce soit John, le fondu en charge de la sécurité, ou le prétendant au titre de Roi, un homme simple et droit. Tous les portraits sont réussis, même les caricatures. Et surtout celle du narrateur, qui n’a ni nom ni prénom, mais auquel on s’attache, et dans lequel je me suis souvent reconnu, dans son relativisme, son indécision. Il y a de très belles pages à ce propos dans sa présentation.
Un bémol, j’ai trouvé qu’il manquait toutefois des idées, de réelles idées politiques. L’auteur critique sévèrement notre société, une critique certes juste dans beaucoup de points, qui fait souvent mouche, mais qui reste trop vague quand il s’agit de proposer des solutions, ou d’offrir des perspectives. Et une seconde déception, le léger manque de reliefs dans la construction du récit. Par exemple l’histoire d’amour entre Mahaut et le narrateur m’a semblé convenue et prévisible. Heureusement, la tonalité du livre est réussie. M. Roquin nous livre un ton léger et un humour qui passe très bien, avec une distance cynique appréciable, et un regard lucide et qui n’en pense pas moins. Les bonnets de bains qui caricaturent les gilets jaunes, un Cyril Hanouna à peine voilé, les dérives de l’information divertissement, le spectacle devenu méprisable de la politique, tous ces moments sont fort bien trouvés et décrits. Alors, même si le livre aurait mérité quelques approfondissements du point de vue idéologique, il n’en reste pas moins un roman solide, très bien écrit, et avec un thème et une histoire vraiment originale, du moins de mon point de vue. Et j’ai noté une appréciable touche d’espoir dans le final, qui nous offre une confrontation pleine d’émotions et de pudeur entre un homme et sa mort.
Au final, un roman osé et réussi qui m’a donné envie de me plonger dans « Métadata », le roman précédent de M. Charlie Roquin, dont je retiens le nom.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !