Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Le 25 novembre 1980, le régisseur de Coluche est retrouvé dans un terrain vague en banlieue parisienne. Il a deux balles dans la nuque. Depuis sept ans, il assurait la technique de ses spectacles, lui servait de garde du corps... et rendait parfois des services en marge de la légalité.
Vengeance ? Intimidation ? Visait-on l'humoriste, en pleine campagne présidentielle ? Le passé trouble de René l'a-t-il rattrapé ? Le flic chargé de l'affaire laisse planer le doute. Marie, 22 ans, était la maîtresse de René, homme marié qui avait le double de son âge. La voilà enceinte d'un mort...
De son journal intime, cri de détresse étouffé par le deuil, Jeanne Desaubry a tiré un roman noir qui nous entraîne dans les remous d'une affaire retentissante. Une fiction vraie en forme d'enquête policière.
De Coluche, je connais les spectacles, les Enfoirés, sa participation à la campagne présidentielle de 1981 mais j’ignorais qu’en 1980 son régisseur avait été retrouvé tué par balles dans la banlieue parisienne. C’est ce fait divers et réel que nous relate Jeanne Desaubry dans un roman ayant pour source son propre journal intime. Mais ici point d’autobiographie, c’est le roman et la fiction qui prennent place notamment par la polyphonie. Outre la voix de la narratrice, Marie, 22 ans, jeune femme enceinte de la victime, sa maîtresse car l’homme est toujours marié, on entend celle d’un journal intime sans ponctuation ou presque, comme un souffle ou une litanie, parfois une longue plainte mais aussi celle de la victime, René, dans une gouaille parisienne bourrue. Certains seront parfois gênés par l’alternance de ces voix mais ce kaléidoscope permet de construire le tableau complet de cette année entre deuil et enquête policière.
Couverture du livre « Le régisseur » de Jeanne Desaubry aux éditions Archipel
Aux premiers abords, je pensais que ce récit serait très factuel et un peu barbant et j’ai été agréablement surprise de voir comment un fait divers arrivait à prendre une dimension romanesque dans Le régisseur. On se prend vraiment au jeu de l’enquête tout en éprouvant une réelle empathie pour Marie, veuve, sur le point d’accoucher et abandonnée par l’entourage de René. Derrière l’enquête se dresse un tableau cynique du monde du spectacle où l’amitié n’existe pas contrairement aux magouilles et compagnie.
On se laisse vraiment prendre dans ce récit et comme on sait que l’histoire est inspirée de la vie de l’autrice, on s’imagine le travail douloureux qu’a dû être la fictionnalisation d’une histoire si personnelle et si tragique.
En résumé : du fait divers au roman, un passage pleinement réussi.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle