Doublement à part dans l'oeuvre d'Edgar P. Jacobs, le Rayon U fut publié pour la première fois en 1943 dans le journal Bravo ! À l'époque il remplaçait Flash Gordon, censuré par les autorités allemandes. Sans faire partie de la série Blake et Mortimer, elle en constitue un authentique prélude, tant par les thèmes abordés (l'archéologie, les dinosaures, le fantastique et l'omniprésence des forces de la nature), que par la présence de deux personnages qui ressemblent trait pour trait à Blake et Olrik... Une édition exceptionnelle avec un dos toilé et une superbe couverture mate.
Tout comme Pascal, j'ai voulu relire le "Rayon U" originel d'Edgar P. Jacobs, avant de me plonger dans la "Flèche Ardente", qui reprend le récit à la fin du premier...
Mes souvenirs d'adolescence (bien après la prépublication du récit en '43) étaient passés et plutôt confus. Moins marqué que par la Marque Jaune par exemple.
Et effectivement, même s'il faut replacer cet album dans son époque, et bien que l'aventure soit au coin de chaque page, je n'ai pas eu de coup de coeur sur ce classique de la BD fantastique. Probablement trop de densité, le rythme est trop soutenu et les émotions n'arrivent pas à se développer. En tous cas pour moi.
J'attaque maintenant la suite, comme prévu.
Relecture de la version N&B pré impression (Tirage limité, accompagné d'un Ex libris, qui vient d'être proposé à l'occasion de la sortie de la suite de ce Rayon "U" par Van Hamme / Cailleaux et Schréder) ... et qui n'est pas la couverture / livre présenté dans la base Lecteurs.com.
Un raffraichissement de souvenirs de lecture de cette création de Jacobs où on retrouve des croisements de références comme "le monde perdu" de Doyle, la SF de l'époque, des reformulations (l'Uradium, ...) et des nouveaux mondes (Norlandie, Austradie, ...; avec des communautés : peuple d'hommes singes, cité souterraine, ...) ; et puis des espions, des méchants, des gentils, des attirances amoureuses, des amitiés, etc.
Cette histoire, qui à l'époque remplaçait Flash Gordon (pour lequel Jacobs avait produit quelques planches), donne le foisonnement de la créativité de Jacobs n'hésitant pas au grand brassage et livrant déjà des traits de crayons d'une rare maitrise avec la pate de celui qui sera un maitre, accompagnant le Journal de Tintin et livrant les aventures de Balke et Mortimer pour notre plus grand plaisir.
Si vous pouvez relire cette version N&B n'hésitez pas car elle donne une "coloration" particulière à la fois à l'histoire ... mais aussi à la pate de Jacobs.
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