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La Grande Guerre a mobilisé 73,8 millions de combattants. Parmi eux, 7,6 millions furent faits prisonniers. Ces hommes connurent des sorts très différents et leur captivité a pu être plus ou moins écourtée par le décès, l'échange, l'internement en pays neutre ou l'évasion, ou plus ou moins adoucie en raison de l'action de la Croix-Rouge, d'initiatives humanitaires d'origines diverses, ou par l'application d'accords internationaux intervenus en marge des opérations. Le prisonnier de guerre a longtemps été un acteur presque totalement ignoré par l'historiographie officielle. En France, cet effacement est consacré dès 1915, car la guerre n'a déjà plus qu'une représentation : le « Poilu » et son environnement immédiat qu'est la « tranchée ». De fait, le prisonnier, en choisissant de déposer les armes plutôt que de consentir au sacrifice suprême, se plaçait à l'écart de la mémoire « recevable ». L'oubli est consolidé dans l'immédiat après-guerre. Dépassant l'amnésie sélective qui a jusque-là prévalue, des travaux récents se sont intéressés à la culture de guerre et notamment à toutes les formes de « violence », soulignant unanimement à la fois leur extrême intensité et leur caractère généralisé. Une telle approche contribuant à une réincorporation des prisonniers au patrimoine mémoriel de la Grande Guerre, il est apparu intéressant de consacrer une nouvelle étude appréhendant la captivité dans sa globalité.
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