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- Émilie ?
- oui ?
- personne ne disparaît, pas vrai ?
Je fais non de la tête.
- pas toi, je dis
- et toi ?
- je suis là
- sûr ?
- sûr comme une bouteille thermos
Ainsi commence cet album à part et très précieux. Qui parle ?
Une petite fille, Emilie, et son petit canard. Nous sommes le 23 décembre. Emilie et le caneton sont seuls. Les parents sont partis
le lecteur ne saura jamais pourquoi. Le petit canard ne se remet pas de cette absence et pose dincessantes questions : pourquoi ? quest-ce quon a fait ? quest-ce quon va devenir ? quest-ce quon fait ? qui est-on ? Emilie tente de le rassurer, mais rien ny fait, le petit canard pleure. Le lendemain, jour de Noël, le petit canard est toujours inconsolable. Emilie tente de faire diversion. « On va dessiner, dit-elle ». Le résultat est un sapin, avec deux mots en guise de décoration : maman, papa. La singularité de ce premier livre tient au parti pris littéraire : prendre à bras-le-corps langoisse révélée par labsence des parents. Mieux, lauteure en transfère la charge grâce au personnage du caneton quil faut tenter de rassurer. Emile Christensen a choisi de ne rien expliquer. Tout juste suggère-t-elle et ces motifs en filigrane sauvent le livre de tout pathos. Le récit évolue sur un fil ténu entre sourire et larmes, le tragique et la mélancolie flirtant avec le réconfort. Le petit canard et moi (Noël) est avant tout une histoire détayage. La forme même du livre est originale : des bribes de textes épars, une ponctuation minimale, aucune majuscule, de rares images faussement maladroites... Un petit bijou.
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