"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
dans un immeuble perdu de banlieue, un cadavre curieusement mutilé est retrouvé.
l'homme est médecin. on appelle les pompiers. et puis la police. le commissaire léo dix arrive. autour du corps, un silex, quatre bombes de déodorant, des seringues, de l'insuline, trois petites boules blanches. et puis un ours en peluche. etrange, cet ours. très vite, dix remonte la piste d'un meurtre similaire, survenu trois ans plus tôt. et parmi les pièces à conviction, il retrouve encore trois petites boules blanches.
et une voiture de pompiers. qui lui a appartenu. et si tout cela n'était qu'une vaste mise en scène ? et si c'était lui, le policier, qui était visé ? la clé de l'énigme, il la trouvera en cherchant du côté de l'homéopathie. après autobiographie d'un virus, oú les virus s'emparaient de nos gènes, eric nataf invente une effrayante machination en forme de descente aux enfers et s'affirme comme le nouveau maître du thriller médical à la française.
« Le mal par le mal », le polar médical d’Eric Nataf réussit le tour de force d’être à la fois ultra conventionnel dans son intrigue, et étrangement original dans son ambiance. Le jeune et inexpérimenté commissaire Léo Dix est appelé sur une scène de crime particulièrement horrible et très théâtralement mise en scène. A force de creuser cette affaire, il découvre une affaire antérieure lui ressemblant étrangement, puis une troisième à l’autre bout de l’Europe. Sur chaque scène de crime, un objet lui appartenant est trouvé, un objet intime parfaitement incongru en ces lieux. Même si les victimes lui sont inconnues, il sent avec de plus en plus d’acuité qu’il est la vraie cible de ce sérial killer féru de médecine en général et d’homéopathie en particulier. Après un départ prometteur, le roman d’Eric Nataf s’installe dans un faux rythme un peu bizarre qui le dessert, la faute à un héros auquel on a du mal à s’attacher, la faute à une intrigue qui mêle le crime et l’homéopathie de façon tarabiscotée (surtout si on ne connait rien à l’homéopathie), la faute surtout à un dénouement qu’on voit venir de loin sans pour autant le trouver original ou crédible. Ca fait beaucoup de défauts, je le reconnais, et pourtant la prose de Nataf est agréable à lire, l’intrigue monte en puissance lentement jusqu’à ce que le piège se referme sur sa proie avec une efficacité terrible. La fin est forte, abrupte, sans concession. « Le mal par le mal » (joli titre pour un polar en tout cas) aurait gagné à une intrigue plus crédible, un tueur moins improbable dans son attitude et aux motivations plus complexes. C’est ce déséquilibre entre une ambiance très particulière et une intrigue décevante (Qui tue ? Pourquoi ? Qui ?) qui lorgne du coté des mauvais thrillers hollywoodiens qui ne fonctionne pas. On prend du plaisir à lire le roman mais on n’est pas renversé par un rebondissement, on est incrédule devant certaines énormités, et lorsqu’on referme le livre, on se dit « Tout ça pour ça ? ». Dommage c’est une occasion manquée pour découvrir Eric Nataf, médecin de son état et qui mérite peut-être une seconde chance en tant que qu’auteur de romans noirs, à voir…
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