« Peu à peu, à la suite du concile Vatican II, l'Église, sans rien perdre de son originalité, prend conscience qu'elle est d'autant plus verdoyante qu'elle vit de sa racine juive », affirmait le cardinal Roger Etchegaray.
Le christianisme primitif est un rameau du judaïsme. Il est bon de rappeler à temps et à contre-temps cette vérité banale, car elle est trop vite oubliée dans l'Église qui s'est ouverte aux païens. Retrouver leur mémoire originelle, c'est, pour les chrétiens, s'ouvrir au judaïsme pluraliste et aux modes d'expression de la Synagogue du 1er siècle. Un rappel de l'histoire du judéo-christianisme, de la théologie judéo-chrétienne et de l'exégèse des origines s'impose donc.
En termes plus simples : ignorer le judaïsme, c'est se condamner à ignorer le milieu du Nouveau Testament et de l'Église primitive. Dans notre époque qui peut être celle du suicide de l'humanité ou celle de la Paix, la réflexion proposée ici s'inscrit dans la perspective de ceux qui poursuivent un dialogue véritable avec les fils d'Abraham et oeuvrent à leur réconciliation.
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