"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un immense jardin luxuriant, débordant de fleurs et de plantes rares. Cet endroit pourrait être un véritable paradis s'il n'y avait ces dizaines de cadavres découverts par le FBI. Des jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à des ailes de papillons. Celui qui règne sur ce monde fascinant et effrayant est un homme aussi cruel que délicat que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ». Son obsession : capturer, apprivoiser et immortaliser les plus beaux spécimens avant que leur beauté se fane. Parmi les rares survivantes, il y a Maya, une étrange jeune femme. Plus l'enquête avance, plus elle se révèle être une énigme. Quels secrets dissimule-t-elle ? Au fur et à mesure que la jeune femme se confie, les enquêteurs sont emmenés loin, très loin, aux confins de la noirceur de l'âme humaine...
Haletant et machiavélique : un époustouflant best-seller.
Une pépite "Le jardin des papillons". Quand sa passion pour les papillons, pousse un homme surnommé le jardinier à kidnapper des femmes, à faire d'elles des papillons qu'il tatoue sur leur dos et à les collectionner dans des vitrines...
Loin du jardin d'Eden
1er volet d'une trilogie, voici un excellent thriller atypique car il commence par la fin.
Nous sommes dans les locaux du FBI. Les agents Hanoverian, Eddison et Ramirez interrogent une jeune femme. Elle s'appelle Maya ou Inara... Comme des dizaines d'autres elle a été enlevée et retenue prisonnière dans un lieu secret, un magnifique jardin installé sous une serre gigantesque dont il est impossible de s'échapper. Le ravisseur, que ses victimes surnomment Le Jardinier, leur tatoue des ailes de papillon dans le dos. A leur 21ème anniversaire, il les tue et les coule dans la résine pour les exposer dans des vitrines.
Peu à peu, les agents du FBI parviennent à gagner la confiance de Maya-Inara, l'une des rares survivantes, qu'ils soupçonnent aussi d'être la complice du Jardinier.
Au fil des pages, à travers l'histoire de la jeune femme et de ses compagnes d'infortune, nous découvrons toute l'horreur de ce jardin des papillons.
J'ai beaucoup aimé ce thriller pour sa construction originale mais aussi pour la profondeur des personnages. Que ce soit les agents du FBI, les jeunes victimes ou même Le Jardinier, tous retiennent l'attention par leurs ressorts psychologiques fouillés et très bien décrits.
Efficace, noir, poignant, addictif.
Des jeunes filles sont retrouvées par le FBI dans une maison isolée dotée d'un magnifique jardin luxuriant en plein coeur de la ville, protégé par un dome de verre. Qui sont-elles? Quand sont-elles arrivées dans cet endroit? Depuis combien de temps? Certaines sont blessées plus ou moins gravement alors que d'autres sont mortes. Pourtant, l'une d'elle, appelée Maya, sort du lot. Interrogée par l'agent Victor Hanoverian, elle manifeste si peu un comportement de victime, mesurant chacune de ses paroles, que ce dernier se pose des questions. Serait-elle la complice du maître des lieux? Pourquoi les autres filles refusent de répondre à leurs questions et réclament sa présence et son réconfort? Comment expliquer que son numéro de sécurité sociale corresponde à celui d'une fillette de deux ans décédée dans les années 70? Pourquoi a-t-elle pris son identité? Qui est-elle? D'où vient-elle?
Le propriétaire du Jardin, un homme aussi raffiné que cruel, que les filles ont surnommé Le Jardinier, règne sur son domaine avec une main de fer dans un gant de velours. Mais ce qui l'anime, ce qui le rend heureux, c'est sa collection de papillons inédite. Il tatoue dans le dos de chacune de ses victimes les ailes des plus beaux spécimens que la nature ait créés avant que leur beauté ne se fane, d'où le jeune âge des filles.
Au fur et à mesure des confessions de Maya, les agents du FBI découvrent avec horreur les noirceurs de l'âme de cet homme prêt à tout pour conserver sa collection intacte. Des 22 papillons grandeur nature retrouvés dans les décombres du Jardin, seules 13 survivent. Comment le Jardinier a-t-il pu œuvrer dans son domaine pendant trente années sans que jamais personne ne se rende compte de rien? Au final, combien de jeunes filles a-t-il sacrifiées pendant toutes ces années? Autant de terribles questions auxquelles l'agent Hanoverian et son co-équipier devront trouves des réponses tout aussi terribles...
S'agissant d'un compte-rendu d'enquête criminelle, chaque détail compte: les descriptions sont très détaillées, soignées. On doit pouvoir se représenter le Jardin le plus fidèlement possible afin de ressentir l'horreur que ces filles ont vécue, même si son agencement ne prépare nullement à la vision de cauchemar que les hommes du FBI trouveront lors de leur perquisition: "Des fleurs éblouissantes de toutes les couleurs imaginables s'épanouissaient au milieu d'une profusion d'arbres aux feuilles parcourues de nuées de papillons. Une falaise artificielle se dressait au-dessus de nous, avec encore plus de verdure exubérante sur son sommet plat, des arbres sur les bords s'élevant jusqu'à caresser le toit de verre qui s'étendait extrêmement loin. De hauts murs noirs -trop hauts pour voir ce qui se trouvait derrière...L'atrium était gigantesque, écrasant par ses seules dimensions, avant même que l'esprit ne considère sa débauche de couleurs. La chute d'eau alimentait un étroit ruisseau qui serpentait jusqu'à un petit étang orné de nénuphars, et des chemins de sable blanc traversaient la végétation jusqu'aux autres "portes".( Pages 18-19)
Le plus important est que toutes les issues sont fermées par des portes infranchissables fermées par un digicode dont seul le Jardinier détient la combinaison. Des cloisons amovibles permettent de cloîtrer les filles dans leur chambre quand cela s'avère nécessaire. Le Jardin est une immense cage dorée où chaque papillon joue son rôle dans ce ballet orchestré par le Jardinier.
Le +: Le lecteur n'est transporté dans ce lieu qu'à travers le regard de Maya et la façon dont elle l'a perçu. Idem pour les acteurs de ce drame dont on fait la connaissance uniquement par ce qu'elle nous en dit.
Véritable coup de coeur de l'automne que Le Jardin des Papillons tant par la maîtrise des ressorts du suspense que par l'originalité de la mise en place de l'intrigue: le lecteur assiste à une enquête à rebours dans un huis-clos entre les deux agents du FBI et la jeune Maya, car l'essentiel du roman est constitué par l'interrogatoire de cette dernière. Au fur et à mesure de ses souvenirs, elle donne les pièces du puzzle géant que les enquêteurs vont reconstituer, comprenant comment les choses ont dû se passer.Dot Hutchinson entretient très habilement un flou sur la découverte faite par la police et sur ses circonstances: le lecteur, s'il veut comprendre les dessous de cette affaire, se voit contraint de tourner page après page; car à aucun elle ne nous dit comment et pour quelle raison le FBI a débarqué dans le Jardin, alors que depuis trente ans, tout le monde ignorait son existence et ce qu'il s'y passait. Procédé magistral!! Il faudra attendre la toute fin pour savoir comment les filles s'en sont sorties...
Au milieu d'un jardin extraordinaire, le FBI fait une découverte macabre et insolite. Le jardinier, maître des lieux aurait été à l'origine d'une collection immortalisée et rare, de femmes-papillons. L'enquête n'en est qu'à ses prémisses quand Maya, une des rescapées raconte son histoire...
L'auteure a choisi de nous entraîner dans un récit lent et douloureux d'une victime, pour dérouler le mystère et la noirceur d'un tableau sidérant.
Ici, c'est la voix de Maya qui nous transporte aux confins de l'horreur. Ce qu'elle décrit et la manière dont elle le décrit, nous interroge, nous glace. Il y a quelque chose dans son histoire personnelle qui nous trouble, et auquel on a du mal à croire. On est assez fasciné par son aplomb face aux questions des agents du FBI, qui ont bien du mal à cerner sa personnalité. Discrète, secrète, elle distille les informations. On est suspendu à ses lèvres, dans une moiteur étouffante.
Les actions, les personnages opèrent progressivement une cristallisation. On parle d'attrait, de beauté, de jeunesse, d'éphémère. La folie se dessine et nous réalisons qu'elle a plusieurs visages. Les scènes sont choquantes, surréalistes. La captivité exerce son pouvoir absolu, insaisissable sur la psyché. Cette société secrète nous embaume autant qu'elle nous électrifie. Et puis il y a les poèmes d'Edgar Poe qui trompent le temps, plus que le moment.
L'écriture est elliptique, maîtrisée pour une décantation longue, amère.
Comme les ailes d'un papillon, ce roman nous pourchasse jusqu'à l'ultime envoûtement.
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