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Lorsque l'armée du IIIe Reich déferle sur la France, Jules a vingt-cinq ans. Démobilisé, ce jeune instituteur marié et père de deux enfants s'engage dans la Résistance. Malgré la traque de la Gestapo et les pertes humaines, il prend goût au combat.
Dans la clandestinité, les sentiments n'ont pas leur place. L'amour est un risque trop grand à prendre, pourtant la question se pose : où se trouve son foyer ? Auprès de Marie, son épouse, ou de ses compagnons d'armes ? Si sa présence est légitime d'un côté comme de l'autre, son absence le condamne dans les deux cas.
Une fois la Normandie libérée et la paix revenue, Jules est allé trop loin pour retrouver sa vie d'avant. La guerre ne l'aura pas épargné, ni lui, ni les siens, et les déchirures sont réelles. L'heure des comptes est arrivée.
Normandie douce-amère est le premier volume d'un diptyque qui se poursuivra en Indochine puis reviendra en France, dans les pas et les silences de Jules.
Jules Manay a vingt-cinq ans lorsque la seconde guerre mondiale commence. Lorsqu’il est démobilisé en juin 1940, il prend la décision d’entrer dans la Résistance où il obtient rapidement ses galons de chef. Marié, père de deux jeunes enfants, cet instituteur aux convictions profondes prend le risque de la clandestinité, du secret, quitte à délaisser sa femme, Marie, et ses enfants.
Entre ses devoirs de père et ceux du patriote, Jules doit faire des choix qui ne seront pas toujours faciles à assumer.
J’ai été immédiatement happée par l’histoire et surtout par le style de l’auteur qui m’a rappelé des écrivains dont j’affectionne particulièrement l’écriture comme Jules Romains, Maurice Druon ou Roger Martin du Gard. Une langue riche et précise au service d’un récit puissant et plein de sensibilité. Une écriture qui immerge le lecteur dans un récit d’une réalité palpable.
Le personnage de Jules est passionnant dans ses difficultés à faire cohabiter ses convictions et les soins qu’il doit à sa famille. Puis, une fois la guerre finie, dans ses colères et son amertume face aux résistants de la dernière heure, au discrédit qu’on cherche à jeter sur lui et ses compagnons. Mais toujours prêt à combattre, ayant pris goût à l’action et même au pouvoir.
Quant au personnage de Marie, s’il est moins présent au fil des pages, c’est sans doute celui qui évolue le plus au cours du récit. De jeune femme amoureuse et un peu naïve elle deviendra avec le temps une femme plus affirmée. Peut-être à cause des drames qu’elle a vécus, de la maternité, de l’amour qu’elle porte à Jules, des changements dans la société, elle s’impose davantage et prends de plus en plus part à la vie sociale, sortant de son statut de recluse que la guerre et la place de Jules l’avaient obligée à prendre.
Ce volume est le premier d’un diptyque qui se poursuit en Indochine, dans les pas de Jules. L’histoire continue donc de s’écrire avec, je l’espère, toujours ce même souffle littéraire.
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