"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Merci Kryan , j'aime beaucoup l'entrée en matière ....Une belle mise en scène qui nous met en appétit ...Belle journée
D'un ton badin, le Néerlandais Herman Koch nous invite à la table d'un restaurant chic, à Amsterdam. Deux frères et leurs épouses s'y retrouvent sans plaisir : Simon, politicien, a toutes les chances de devenir ministre. Paul est un marginal vaguement cynique. Ça sent la comédie piquante, le règlement de comptes en huis clos. L'entrée - salade de mâche et chèvre chaud - se déguste effectivement comme une amusante étude de moeurs. Mais le plat principal transforme bientôt la fiction en roman noir, et le dessert a tout d'une omelette norvégienne - enflammé et glaçant. Car Le Dîner s'apparente à une satire sociale qui se déplace vers le polar lorsqu'on apprend, entre la poire et le fromage, que les rejetons des deux couples ont commis un acte tout à fait immonde quelques jours auparavant.
Herman Koch se met alors à découper au scalpel les attitudes parentales complaisantes et son roman, si bien construit, nous laisse finalement avec une poignée de questions sur la morale et ses sales petits arrangements.
J'ai eu très envie de lire ce roman quand @elodie_kretz en avait parlé sur son compte instagram et j'ai enfin eu l'occasion de le lire.
J'en sors avec un avis mitigé, je n'ai pas tout aimé dans ce roman. Mais commençons par le début, de quoi parle donc ce roman?
Il s'agit d'un dîner (vous l'aviez deviné? ) entre deux couples : Paul et sa femme Claire et Serge (le frère de Paul) et sa femme Babette. La relation entre les deux frères n'est pas spécialement chaleureuse, Paul est vite agacé par Serge et ses manières de politicien très sûr de lui, il faut préciser qu'il est en passe de devenir le futur premier ministre du pays. Mais ce n'est pas l'objet du dîner, ce soir il s'agit de parler de ceux qu'on fait leurs enfants Michel (le fils de Paul et Claire) et Rick (celui de Serge et Babette) et ce qu'ils ont fait est grave, très grave. Les différences de caractères, de points de vues, de personnalités vont s'affirmer au fil du dîner, de l'entrée au dessert, présentés par un gérant à l'auriculaire démonstratif et très prolixe sur ses plats.
Si j'avais dû émettre un avis sur les seules cent premières pages il aurait été complètement négatif. Paul est le narrateur, je l'ai trouvé exécrable, tout le temps à redire sur tout, négatif, bref le genre de personne que j'évite. J'ai aussi trouvé le début assez lent, avec des souvenirs ou des explications de Paul qui ne contentaient pas. Et puis on a commencé à entrer dans le vif du sujet et là j'ai repris plaisir à ma lecture. Il a fallu attendre pour cela de comprendre pleinement ce qu'avait fait les garçons, les conséquences qui s'en sont suivies et découvrir le point de vue des différents parents (et là je me suis demandée comment moi j'aurai réagi... mais je ne peux en dire plus sans vous en dévoiler trop). J'ai donc beaucoup plus apprécié la seconde partie du livre même si je suis restée sur ma faim (à un dîner! C'est un comble!) concernant certaines questions.
J'ai donc refermé ce livre en étant partagée tant par la narration que par la fin.
"Les écrevisses sont couchées sur un lit de vinaigrette à l'estragon et aux oignons des bois".
Bon appétit aux deux couples qui dînent ensemble !
Serge un politicien connu et sa femme Babette.
Le frère de Serge, Paul et sa femme Claire.
Ce dîner n'aura rien de "normal" ...
Comme dans « villa avec piscine » l'auteur sait très bien avec une ironie glaçante mettre en scène des situations et des personnages complexes.
Merci Kryan , j'aime beaucoup l'entrée en matière ....Une belle mise en scène qui nous met en appétit ...Belle journée
Deux frères ,Paul et Serge Lohman ,et leurs épouses ,Claire et Babette ,dînent dans un restaurant huppé d'Amsterdam pour discuter de leurs enfants qui ont commis des actes de violence sur des SDF .Serge Lohman est en passe de devenir premier ministre de Hollande tandis que Paul ,professeur d'histoire ,est en disponibilité suite à des troubles du comportement.Au fil du repas ,on découvre les personnalités de chacun ,en complet désaccord ,quant à la suite à donner ,aux actes de leurs enfants respectifs.Un bon roman .
https://emmatourte.wixsite.com/website
Le dîner
Roman d'Herman Koch
Editions 1018
Littérature néerlandaise
Premières Phrases : » Nous allions dîner au restaurant. Je ne dirai pas de quel restaurant il s’agit, sinon la prochaine fois il sera envahi de gens venus voir si nous y sommes retournés. »
Petite chronique:
Je suis arrivée au restaurant à peu près en même temps qu’eux, ma table était à côté de la leur.
J’ai assisté depuis ma chaise, à leurs discussions, j’ai vu les réactions sur les visages, et les larmes refoulées. Je les ai vus quitter la table, revenir, feindre le plaisir, goûter le vin, faire comme si tout allait bien.
Mais il était évident que quelque chose n’allait pas, je ne suis pas dupe, alors j’ai tendu d’avantage l’oreille, pour écouter les banalités et pour ne rien rater des sous-entendus, des secrets.
Je me suis levé derrière d’eux, pour suivre les discussions en »off » et là j’ai compris, le but réel de ce repas, les vérités que l’on n’aborderas sans doute jamais, la violence des fils qui restera en second plan passant après l’entrée et le plat principal ….Mais viendra forcément, le dîner terminer, le douloureux moment de l’addition.
Addition qui sera salée très salée ….
Un roman quelque peu déstabilisant... à découvrir .
Emma aime :
-Cette plume incroyable de justesse
- La facilité des personnages de se détacher de la réalité des événements.
-l’auriculaire du Maître d’hôtel
Paul Lohman, le narrateur, et sa femme Claire, ont rendez-vous dans un restaurant chic d’Amsterdam avec le frère dudit Paul, Serge Lohman, et son épouse Babette. Paul n’a pas terriblement envie de se retrouver avec Serge, homme politique en ascension, qui lui tape visiblement sur les nerfs. Leurs fils respectifs sont absents de ce diner … Ainsi débute l’intrigue du brillantissime roman d’Herman Koch …
En premier lieu, on s’attend à une satyre légère et drôle sur le comportement un peu snob d’une classe privilégiée néerlandaise. Grossière erreur ! L’auteur va nous distiller - au compte-goutte - des informations dramatiques (mais toujours plus ou moins floues …) sur la raison d’être de ce dîner. La gravité des évènements commence à poindre, titillant la curiosité du lecteur jusqu’à ce qu’une ambiance terriblement pesante s’installe, allant crescendo et virant rapidement à l’insoutenable …
C’est dans ce contexte que la réelle personnalité de chaque protagoniste se fait jour, provoquant un revers de situation, qui donnera une tournure inattendue à l’intrigue. On se méprend sur les responsabilités des uns et des autres, pour se demander finalement : qui des adolescents ou des parents sont les plus monstrueux ?
Deux couples ont rendez-vous dans un restaurant chic et branché d'Amsterdam. Paul et Claire s'y rendent à reculons. C'est Serge qui a choisi le jour, l'heure et le lieu, Serge, le frère de Paul, Serge, populaire, admiré, Serge, propriétaire d'une vaste demeure dans le Périgord Serge, mari de la belle Babette, père comblé qui a poussé la générosité jusqu'à adopter Beau en Afrique, Serge qui a tout réussi, Serge, futur Premier ministre des Pays-Bas et Serge qui veut parler des enfants. Car les enfants ont fait quelque chose de grave. Paul le sait, il en a encore vu la preuve l'après-midi même en fouillant le portable de son fils unique, Michel, sur une vidéo qui ne laisse aucun doute. Mais le dîner s'éternise, Serge est au centre de toutes les attentions, la cuisine minimaliste agace Paul, le gérant donne de longues explications sur chaque plat et le sujet des enfants, attendu et redouté, tarde à être abordé. La tension monte.
Une belle surprise que ce roman néerlandais, une claque même, tant Herman Koch s'est ingénié à retourner, malmener et manipuler un lecteur stupéfait qui ne sait plus que croire, qui aimer, qui détester de ces quatre personnages attablés devant un dîner fin. De l'apéritif au digestif, il déroule un menu au goût de plus en plus amer. Le début est sans équivoque, Paul, professeur en congé maladie, et sa femme Claire forment un couple équilibré et aimant. Ce sont des gens simples et sympathiques qui apprécient moyennement de gâcher un samedi soir dans le restaurant le plus en vue d'Amsterdam alors que leurs goûts les portent plus vers un petit café populaire où l'on mange à sa faim et pour moins cher. Paul est drôle, sarcastique, il décortique l'ambiance, les manières des serveurs, les chichis superflus avec verve. Serge et sa femme sont absents, en retard comme d'habitude. Mais grâce à Paul, on sait déjà que va arriver un couple qui a réussi. La femme est belle à tomber, le mari est un politicien ambitieux, sans doute un arriviste, un sale type opportuniste qu'on juge d'emblée infréquentable. Quant aux enfants...Certes, ils ont fait une grosse bêtise mais Michel est un bon garçon, il a dû être influencé par les fils de Serge, probablement Beau, le fils adoptif qui n'a pas su s'intégrer. Oui mais voilà...Il ne faut pas se fier à sa première impression. De joyeusement ironique, le ton passe au grinçant, au cynique, à l'immoral et le temps du repas devient le temps des règlements de compte et de la vérité. Sur le thème de la famille et de la parentalité, le roman aborde aussi l'éducation, la violence gratuite, le bien et le mal. Une comédie qui tourne à l'aigre et qui vaut le détour.
Cette fois-ci, j'écris mon avis sur le livre avant de le noter. La raison ? Difficile à dire si oui, ou non, j'ai été conquise par ce livre. Ce n'est pas tant qu'il ne m'a pas plu, c'est qu'en soi, il est loin de ce à quoi je m'attendais. Reste à déterminer si oui ou non il s'agit d'une bonne chose !
En achetant Le dîner, je m'attendais effectivement à un huis-clos familial qui s'articulerait autour des différentes étapes d'un dîner classique au restaurant : un apéritif, une entrée, un plat, un dessert et un digestif. Quelques échappées des personnages pour une envie pressante, ou bien une cigarette à griller en quelques minutes sur la terrasse, mais ce que j'avais vraiment envie de lire, c'était des scènes qui s'enchaînaient au sein d'un seul et unique décor. Et c'est en fait sur ce point que je suis un peu déçue.
Le dîner n'est qu'un prétexte pour que les quatre personnages - deux couples - se retrouvent. Les apparitions furtives du maître d'hôtel sont acceptables, bien entendu, mais j'ai eu du mal à comprendre pourquoi les personnages passaient au final si peu de temps à table, pourquoi la majeur partie des échanges se fait non seulement en-dehors du dîner mais surtout, entre des personnages extérieurs à ceux invités ! L'intrigue est en soi intéressante, on comprend très vite le dilemme douloureux auquel les parents doivent faire face, mais le fait de ne pas s'en tenir à ce qu'annoncent couverture et synopsis m'a dérangé, et m'a empêché de me laisser vraiment porter par l'histoire.
Du coup, j'ai un peu ronchonné tout au long de l'histoire. J'ai aimé le fait que Paul, le narrateur, souhaite garder de nombreux détails pour lui afin de ne pas nous faire tomber dans le pathos mais au final, c'est à double-tranchant : sans connaître quelques informations sur sa vie, on a au final du mal à s'attacher au personnage, et du coup son récit et ses péripéties nous passent un peu au-dessus de la tête.
Deux étoiles, donc, me semblent le plus juste pour noter ce livre : une pour les mots qui glissent malgré tout très bien sur le papier, avec une certaines fluidité et qui donnent un rythme assez vif au récit, et une deuxième pour le menu, qui même si un peu chiche avait l'air savoureux.
Le Dîner est l’histoire de deux familles tout se qu’il y a de plus banal. Les parents se retrouvent un soir pour dîner dans un restaurant, commandent, dégustent, boivent et papotent de tout et de n'importe quoi. Les protagonistes sont frères et comme tout frère et frère qui se respectent ils se détestent (plus ou moins). Jusque là rien de bien intéressant, et la soiree continue ainsi jusqu'à se que les choses partent, littéralement, en compote. Alors que le narrateur montre de plein abord son coté malsain, les autres personnages discrets à priori, commencent petit à petit à montrer leurs vrais visages.
On pourrait croire que ce roman est tout frais sortie d’un film de Michael Haneke. L'histoire commence doucement, gentiment, tranquillement et on est presque entrain de s’ennuyer quand un peu d’action commence enfin à pointé du nez. Or, on ne sait pas pour autant se qui est entrain de se passer et on continue de tourner les pages à la recherche d’une réponse. Les choses commence a s’éclaircir petit à petit, et l'on découvre béats les ramifications de ce diner. Le roman s’arrête sans crier garde et on reste à réfléchir sur se qui vient de se passer.
Le roman se lit comme une pièce de théâtre avec une action concentrer au même endroit (le restaurant) mais l’imagination du narrateur, débordante et diabolique, rend le tout très dynamique.
Le Diner est l’un de ces romans qui à besoin de mariner pour être apprécier. Apres avoir fini ma lecture je lui ai donné un deux sur cinq. Aujourd’hui, quelques semaines plus tard, je me rends compte que le plus déroutant et effrayant dans ce livre est la possibilité de tout un chacun -dans certaines circonstances- de se comporter de façon aussi méchante que les caractères du roman.
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Bonjour Dominique, oui vous vous régaleriez ! J'avais beaucoup cet auteur!