"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les formes de la contrainte dans la Rome antique, trop souvent reléguées en toile de fond d'une histoire des institutions sociales et politiques, viennent ici en pleine lumière.
L'identification précise des instruments matériels et du dispositif procédural mis au service de la coercition ouvre une connaissance plus vaste de la société romaine et des pouvoirs qui s'emploient à conserver, adapter ou renouveler l'ensemble de ces moyens. Dans quelle mesure la condamnation pénale a-t-elle contribué à l'organisation du travail ? Par quels biais d'assimilation la qualification de certains criminels rejoint-elle la représentation du captif conduit en triomphe, ou le statut de l'esclave ? Comment le principe d'intégrité du prévenu, lentement élaboré sous la République, s'est-il déconstruit sous l'Empire, malgré quelques faux-semblants ? Au lendemain des persécutions, les empereurs chrétiens ont-ils introduit quelque nouveauté dans le régime de la détention des prévenus ou le contrôle des esclaves ? Telles sont quelques-unes des questions qui sous-tendent l'enquête.
Ici et là, au fil du temps, l'expression matérielle de la coercition tient en trois mots : carter et vincula, " le cachot et les fers ".
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