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Lapidaire 17

Couverture du livre « Lapidaire 17 » de Roland Halbert aux éditions Voix D'encre
Résumé:

" On a besoin de se refaire aux primitivités " dit fort justement Saint-Pol-Roux.
Les mégalithes ne sont pas des curiosités exotiques. Ils se moquent des modes, des expositions, des rides, des interprétations. Les dates les laissent de marbre. D'un bond, ils se dressent, coupent la parole au... Voir plus

" On a besoin de se refaire aux primitivités " dit fort justement Saint-Pol-Roux.
Les mégalithes ne sont pas des curiosités exotiques. Ils se moquent des modes, des expositions, des rides, des interprétations. Les dates les laissent de marbre. D'un bond, ils se dressent, coupent la parole au poète, volent les appareils photo, et se mettent à marcher comme une horde de primitifs raffinés lapidant nos mots et nos images. Les mégalithes ne supportent que le regard décanté, le fragment suspendu, le lyrisme abrupt du noir et blanc.
Celui qui les touche de sa paume verbale ou plastique saisit à quel point on avait oublié leur énergie tacite. Si dans Les mots, Sartre perçoit la bibliothèque comme des " allées de menhirs " et les livres comme des " pierres levées ", pourquoi ne pas voir en retour les menhirs sous l'apparence énigmatique d'une bibliothèque à ciel ouvert et qui creuse la mémoire ? Ce lapidaire prend les pierres dans sa bouche et sur ses yeux pour les restituer d'abord au fil d'une légende réinventée, puis à travers une brève et légère anthologie de poètes du minéral que scande la chanson du nom des sites, enfin dans l'éclat rythmique d'une poignée de syllabes.
Et 17 est une sorte de nombre - guide en même temps qu'un chiffre clef ouvrant ce recueil à lire, comme le suggère Max Jacob, " non pas longtemps, mais souvent ". Aux primitivités, se frotter, se refaire, entre terre et ciel. ROLAND HALBERT

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