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En février 1910, le Carmel du Havre refuse à M.- A. de Geuser l'entrée au postulat en raison de sa santé trop fragile. Qu'importe, la jeune fille écrit à la prieure du Carmel de Pontoise, Mère Marie-Thérèse du Sacré-Coeur : « Je viens vous demander si je peux espérer être reçue un jour à Pontoise. » En mai 1911, elle reçoit son nom de carmélite :
Marie de la Trinité. Son entrée au postulat est prévue pour l'automne 1911, mais reportée du fait de l'état de santé de sa mère. La jeune fille le pressent, ce report sera définitif. Ne pouvant vivre dans le cloître du Carmel, elle en vit l'esprit. Depuis son « Carmel du Divin Bon Plaisir », elle poursuit jusqu'à sa mort sa corres-pondance avec Marie- Thérèse du Sacré-Coeur, confidente privilégiée d'une vie spirituelle d'une exceptionnelle intensité.
En 1930, cette dernière publie cette correspondance, bientôt traduite en allemand et préfacée par Gertrud von Le Fort (qui sera l'inspiratrice du fameux Dialogue des Carmélites).
Edith Stein écrit alors : « L'âme perçoit une indicible et sainte fascination à la lecture de ces lettres. » Ce qui fait l'extraordinaire de ces lettres, c'est le témoignage qu'elles donnent de l'union à Dieu dans la simplicité du quotidien, nous rendant ainsi accessible la « mystique » - c'est-à-dire la vie divine en nous - accessible. Elles manifestent que vivre cette union est possible au milieu du monde.
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