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Les années 1760, au début du règne de George III, ont marqué un tournant pour l'art britannique, avec l'ascension triomphante de Joshua Reynolds (1723-1792) et de Thomas Gainsborough (1727-1788), ainsi que la fondation, en 1768, de la Royal Academy of Arts. Reconnus comme les maîtres du portrait, Reynolds et Gainsborough ont rivalisé pour élever le genre à des niveaux d'innovation visuelle et intellectuelle inédits.
Ces deux artistes ont redéfini l'art britannique et ont hissé toute une génération vers de nouveaux sommets en réinventant les règles et les conventions de la peinture sur des thèmes récurrents comme la lignée, la famille et le foyer dans les portraits, la peinture de genre et d'histoire, le paysage... Les artistes britanniques ont fait également évoluer la figuration narrative pour tendre vers le sublime.
Les travaux d'Henry Fuseli, de John Martin et de Philippe Jacques de Loutherbourg, ainsi que l'oeuvre de Joseph Mallord William Turner, ont ouvert la voie à une nouvelle conception de l'art comme support de l'imaginaire. Soutenue par le roi, mais aussi et surtout par les acteurs du commerce et de l'industrie, la peinture britannique s'épanouissait dans une diversité de styles, qui fut alors perçue par les contemporains comme le signe d'un âge d'or artistique.
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