"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Août 1987. Yves, âgé de dix-huit ans, quitte le sud de la France pour suivre des études de droit à Paris. Très vite, le jeune homme au tempérament mélancolique se sent rejeté par la capitale et les étudiants de la faculté. Submergé par un sentiment douloureux de solitude, il rêve d'une « vie audacieuse » pour laquelle il n'est pas taillé.
Dans le café qu'il fréquente en bas de sa rue, il rencontre Evelyne. Elle est professeure de piano, a trente-cinq ans et s'occupe, le dimanche après-midi, de son fils de treize ans, Jérôme, dont elle n'a pas demandé la garde lorsqu'elle s'est séparée de son mari. Evelyne est insaisissable, distante, secrète mais Yves s'attache à elle et quand le père de Jérôme meurt, ils vivent ensemble tous les trois, quelques mois, dans son appartement de Jouy-en-Josas. Un jour Evelyne disparaît. Yves se trouve chargé de famille, alors qu'il ne sait pas lui-même quoi faire de sa vie. Les deux garçons sont perdus mais s'accrochent l'un à l'autre.
Jérôme trouve quelque consolation dans l'écoute forcenée de disques de musique classique appartenant à sa mère. Yves délaisse ses études, essaie de comprendre qui est Evelyne. Il découvre qu'elle a failli être une pianiste de renom, qu'elle a dû renoncer à sa carrière à cause d'une grossesse imprévue et scandaleuse. Il rencontre un homme, Laurent, qui semble avoir joué un rôle important dans la vie d'Evelyne. Une amitié se noue entre Laurent, Yves et Jérôme, tous trois hantés par le souvenir de cette femme qui pourrait bien, un jour, réapparaître...
Écrit à deux voix - celle d'Yves et celle de Jérôme - ce roman raconte avec pudeur et délicatesse ces êtres étrangers à eux-mêmes qui trouvent si peu de consolation dans les relations humaines. Elena Costa installe une atmosphère très forte de mélancolie et de solitude lancinante qui laisse une impression pénétrante d'absence au monde, d'irréalité. Les personnages semblent exister à côté d'eux-mêmes, sans attaches tangibles avec leur passé ni avec leur présent, incapables d'imaginer leur avenir - sauf Evelyne, peut-être, ombre mystérieuse, qui passe sa vie à essayer de trouver dans la musique un semblant d'identité.
Quelle histoire interminable !
Heureusement qu'elle a le mérite d'être bien écrite.
Une histoire lente, longue, lancinante.
Il y a trois personnages principaux.
Ves, 18 ans , étudiant en droit, amoureux d'Evelyne.
Jérôme, treize ans, fils d'Evelyne.
Et bien sûr; l'énigmatique et mystérieuse Evelyne.
Tous les trois sont paumés, introvertis, à la recherche d'eux-mêmes.
C'est parfois désespérant, ça tourne en rond.
On a envie de secouer Yves et Jérôme, d'en savoir plus sur Evelyne.
J'ai cru que je ne viendrais jamais au bout de ce livre.
Il est comme une musique douce et triste.
Tiens, peut-être comme le boléro de Ravel, qui vous emmène loin en restant sur place qui vous envoûte en vous agaçant.
La mélancolie et le le mystère sont les maitres-mots de ce roman.
Les deux thèmes sont savamment entretenus et déclinés autour de la personnalité d'Evelyne
qui n'existe qu'au travers de regards masculins qui la racontent.
Les chapitres défilent et même si la fantomatique Evelyne est dévoilée par touches fines et élégantes,
au travers d'Yves et Jérôme, les deux hommes de sa vie,
elle n'en reste pas moins une étrangère, pour eux, pour nous.
Le roman achevée, ne s'achève en fait jamais,
puisque chaque lecteur pourra, en définitive, poursuivre son analyse,
Sans pourtant ne jamais parvenir à se forger une intime conviction.
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