L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
La Solitude du promeneur de chiens est le récit poétique d'une jeune femme qui connaît l'amour fusionnel, mais qu'elle confond avec la souffrance narcissique de l'abandon. Ce texte célèbre une cérémonie de la confusion après un échec amoureux. María s'enfuit dans l'hiver, quitte l'été, et recrée des liens d'appartenance aux hommes qu'elle convoite. Frénétiquement et dans l'égarement de soi, elle part en quête des points cardinaux de son existence. María est l'amie d'une promeneuse de chiens : l'amitié est une alternative comme une autre, et nous sommes pareils à des chiens attachés au désir. Nous passons notre temps à renifler la solitude des autres pour nous assurer de la nôtre. D'un point de vue dramaturgique, ici, les fantasmes et les fantômes forment un corps unique, un roc. La forme de l'intertextualité structure différentes scènes autour d'un sujet qui égrène les oeuvres de cette autrice, celui de l'amour entendu comme l'impossibilité d'approcher l'autre dans sa dimension physique, la fragmentation d'un soi toujours insatisfait dans sa dimension sentimentale puisque la modernité semble ne nous offrir qu'un accès restreint à nous-mêmes. Ce texte, où se juxtaposent moult fractions, trouvera son centre sur la scène, une scène toujours à venir à l'instar de la littérature la plus engagée dans le champ du réel.
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