"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes précisément en 1186 de l'ère chrétienne... Les terres franques - Jérusalem, Tripoli et Antioche - vivent leurs derniers jours, sous les coups de Saladin qui règne au Caire et sur la Syrie musulmane.
Turcs et Kurdes se disputent les terres de Syrie, d'Irak et du Kurdistan.
Mais si musulmans et chrétiens s'affrontent pour quelques lieux saints, il existe une autre bataille pour défendre un pouvoir qui n'est pas tout à fait de ce monde mais qui en est le socle et le garant de son équilibre. Ce « Pôle du monde », comme on le surnomme, disparaît et renaît, au fil des temps, en divers visages, diverses époques, divers lieux. Les musulmans en font un prophète qu'ils nomment Khidr, le « Verdoyant » ; il est Elias pour les juifs et les chrétiens et parfois aussi saint Georges pour ces derniers. Mais tout cela n'est que spéculation car son visage n'est connu que des Sept Cavaliers, ses meilleurs fidèles, recrutés parmi les Quarante Saints du monde, qui vaquent çà et là, entre visible et invisible. Comme leur vision porte à la fois en amont et en aval du temps, et qu'ils voient tout aussi bien l'envers que l'endroit des événements, leur comportement semble fort erratique au commun des mortels.
L'histoire de la Rose de Djam, ou comment la coupe qui détenait tous les secrets de l'univers fut perdue et retrouvée, est un volet de cette longue histoire des Quarante, lequel commença dans un château syrien tenu par des seigneurs normands, où vivait la plus improbable des créatures terrestres que le Pôle du monde pouvait charger de cette mission : Sibylle de Terra Nuova.
Dépaysement garanti au cœur du Moyen-Orient moyenâgeux...
Sibylle est une gamine quand son oncle Bastian l'accueille et l'adopte à la mort de son père sur demande de sa mère qui est la sœur de celui-ci. Lors de son enfance, elle fait la connaissance de Shudjâ qui la prends sous son aile. Sauf que lors d'une attaque son oncle meurt et Sibylle se retrouve à être la châtelaine de Terra Nuova. Mais son mentor lui a fait part d'une demande très étrange, retarder au maximum son mariage prochain ou sinon de donner sa main mais faire patienter le temps qu'il revienne la chercher car son destin lié aux Quarante et à la Rose de Djam l'attends. Un soir, elle n'a d'autres choix que de devoir partir avec deux acolytes, bien vite ils se retrouvent à être rattraper par la dure réalité, ils perdent l'un des leurs.
À travers la Syrie de 1187, elle va devoir accorder sa confiance ou non, faire des choix mais toujours veiller à retrouver un indice sur la localisation de Shudjâ.
Ce roman historique a été plutôt décevant pour moi dans le sens où le style d'écriture n'était pas fais pour moi.
En effet ici beaucoup d'argot, de phrases sans vraiment de sens mais surtout un rythme assez lent. En effet, l'autrice mets en place un rythme qui se veut rapide dans les déplacements de Sybille mais lent dans sa retranscription à l'écrit.
J'ai aussi eu beaucoup de mal avec le très grand nombre de personnages, tous avec des noms arabes. De ce fait, il était compliqué pour moi tout d'abord d'essayer de prononcer ceux-ci mais aussi de les remettre dans leur contexte.
À contrario j'ai adoré voyager en Syrie à travers les souks, les maisons des personnages mais aussi à travers les montagnes qui jalonnent le chemin parcouru par Sybille.
Ici nous sommes en pleine guerre de Religion entre les Chrétiens et les Musulmans, où les femmes n'ont pas leur mot à dire alors que Sybille se situe entre ces deux.
Ici pas de scènes de batailles, ni de combats ensanglantés mais plutôt de la stratégie et de des trahisons.
On parle aussi de dragon, ce côté-ci m'a beaucoup intriguée malheureusement on ne les caresse que de la surface.
J'ai adoré les personnages de Sybille et de Pèir Esmalit. La première est une femme forte, qui ne se laisse pas faire par les hommes, qui a un humour fort douteux en compagnie d'Esmalit. En effet, celui-ci a une partie sombre en lui que l'on à du mal à discerner tellement son humour noir prends le dessus, mais aussi son approche auprès de Sybille est touchante. Il cherche à la protéger tout en essayant de prendre le dessus sur elle, sans succès.
Le côté historique m'a intriguée, le sujet des guerres de Religion est un méconnu de mon côté et malgré le côté Fantasy du roman j'ai aimé les petites notes à la fin de celui-ci qui nous aide à comprendre les choses.
En bref, un roman qui ne m'a pas plu du côté plume mais avec des personnages et un contexte historique intéressant.
Une quête et une aventure qui saura dépayser.
L’appel des quarante était globalement une bonne lecture. On est en Orient, en pleine débâcle de fin de croisades. La chrétienté se fait expulser petit à petit et on suit Sybille qui, suite à son veuvage, est devenue responsable d’un camp retranché. Laisser une femme à la tête d’un camp fortifié au 12ème siècle pour les chrétiens, ça ne passe pas, elle est priée de se remarier rapidement. Sybille a été formée dès le plus jeune âge par un des courants musulmans présent. Elle a reçu une formation poussée à l’arc et aux différents courants de pensées car elle fait partie d’un trio d’élus qui peut aller récupérer le Graal et éviter une catastrophe. L’univers est chouette. L’autrice connait son sujet, ça se sent qu’elle est spécialisée dans cette période de l’histoire et ces cultures là. L’aspect culturel était passionnant à suivre. Sybille est top, c’est un personnage moderne et respectueux des opinions. Les personnages secondaires sont variés et appartiennent à différents milieux et croyances. On rencontre des extrémistes religieux en passant par les tolérants, le tout avec les différentes couches de la société et les différents peuples qui cohabitent. C’est très bien fait et très intéressant. Et puis on a « Payr » et le soufflé est retombé. L’idée d’avoir un tel personnage était prometteuse. Un chrétien borné et intolérant ça créait un contraste avec le fait qu’au cours de sa quête Sybille rencontre un tas de cultures musulmanes différentes qui lui montre toutes le respect qui lui est du même si elle est femme. Avoir un contraste entre la tolérance musulmane à l’égard de Sybille qui s’oppose à une intolérance complète du côté chrétien, c’était très intelligent. Si l’autrice s’était arrêter là, ça aurait été super mais elle a trop tiré le fil.
Payr est un gros co…d, cliché de l’homme « je suis fort, tu es limite mon esclave, j’ai raison femme, obéis et ne discute pas ». Sybille ayant une éducation très moderne et indépendante, elle n’avait aucune raison d’accepter qu’on la traite comme cela et encore moi de tomber amoureuse d’un être toxique, qui la tabasse, la rabaisse et la considère inférieure. Toute la partie où elle se rapproche et où finalement même s’il est abjecte elle se convainct qu’il doit avoir des qualités vu qu’il l’attire ce n’est pas passé avec moi.
Alors oui, il évolue un poil de manière positive à la fin mais ça me gêne d’avoir encore une fois un personnage masculin infect à qui ont trouve tout un panel d’excuses pour justifier que finir en couple avec lui est normal et bien.
Si vous voulez découvrir de la fantasy orientale ce titre devrait vous plaire mais attention on est très dans le descriptif ici.
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