"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Journaliste française, Pascale Hugues vit à Berlin depuis plus de vingt ans. Intriguée par tout ce qui a pu se passer dans sa rue depuis un siècle, elle décide de partir à la recherche des hommes et des femmes qui l'ont habitée.
Le puzzle vertigineux de l'histoire de Berlin s'assemble alors sous nos yeux : on voit la rue se construire en 1904 et s'installer les premières familles d'entrepreneurs, d'avocats et de banquiers. On ressent l'humiliation de la défaite de 1918, les effets de la crise économique et de la montée du nazisme. On tremble avec Hannah et les familles juives qui vivent la douleur de l'exil ou l'enfer de la déportation. On survit aussi avec ceux qui restent, dans la peur des bombardements alliés.
Presque détruite en 1945, la rue ne compte plus qu'une poignée d'habitants qui veulent oublier le passé et tout reconstruire. Avec le mur de Berlin, elle se retrouve à l'Ouest. Grise et petite-bourgeoise, la rue accueille pourtant dans les années 1970 quelques artistes rebelles... dont David Bowie. Aujourd'hui, elle est à nouveau tranquille et prospère, comme à sa naissance. Avec des souvenirs en plus.
Les textes en allemand ont été traduits par Daniel Mirsky.
"Journaliste française, Pascale Hugues vit à Berlin depuis plus de vingt ans. Intriguée par tout ce qui a pu se passer dans sa rue depuis un siècle, elle décide de partir à la recherche des hommes et des femmes qui l’ont habitée.
Le puzzle vertigineux de l’histoire de Berlin s’assemble alors sous nos yeux : on voit la rue se construire en 1904 et s’installer les premières familles d’entrepreneurs, d’avocats et de banquiers. On ressent l’humiliation de la défaite de 1918, les effets de la crise économique et de la montée du nazisme. On tremble avec Hannah et les familles juives qui vivent la douleur de l’exil ou l’enfer de la déportation. On survit aussi avec ceux qui restent, dans la peur des bombardements alliés.
Presque détruite en 1945, la rue ne compte plus qu’une poignée d’habitants qui veulent oublier le passé et tout reconstruire. Avec le mur de Berlin, elle se retrouve à l’Ouest. Grise et petite-bourgeoise, la rue accueille pourtant dans les années 1970 quelques artistes rebelles… dont David Bowie. Aujourd’hui, elle est à nouveau tranquille et prospère, comme à sa naissance. Avec des souvenirs en plus."
"Ma rue a ses potins et ses personnages", écrit l'auteure dès les premières pages de son récit, une fois passée la description de la rue dans laquelle elle habite, à Berlin. Une rue banale, ordinaire, mais qui, de par l'histoire de la ville où elle se situe, s'est trouvée, ainsi que ses habitants, au cœur des événements de l'Histoire. On peut comprendre que Pascale Hugues ait eu envie de mieux connaître l'histoire du lieu, de faire renaître les générations qui se sont succédées dans les immeubles et y ont vécu le meilleur comme le pire. Les personnes qu'elle est allée rencontrer sont d'ailleurs toutes ravies de lui parler de leurs vies pour qu'à son tour elle raconte leurs histoires dans l'Histoire. Mais même s'il est vrai que les "vies ordinaires" peuvent être tout à fait captivantes, passionnantes, et receler leur part d'exceptionnel même dans les toutes petites choses, ce n'est malheureusement pas le cas dans ce récit qui juxtaposent des anecdotes et fait se succéder des témoignages, sans que cela constitue un tout signifiant. Chaque chapitre est comme une nouvelle diapo glissée dans le projecteur, avec un nouveau personnage, une nouvelle histoire ; les diapos se suivent et l'on attend avec impatience la fin de la série, comme lorsque des amis vous infligent leurs photos de vacances et que l'on n'ose pas leur dire que cela n'intéresse qu'eux-mêmes.
La "mode" est encore et toujours au devoir de mémoire, au souvenir, particulièrement en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale mais pour difficile, émouvante, douloureuse qu'aient été les vies des personnes qui ont vécu la montée du nazisme, la souffrance de l'exil, le déchirement des séparations et l'horreur du deuil, cela ne suffit pas à faire un livre intéressant, encore moins nécessaire. Le livre de Pascale Hugues est certainement un très joli recueil de souvenirs pour ses propres personnages mais il ne parvient pas à emporter le lecteur. Le puzzle reste trop morcelé et l'on regrette que l'auteur se soit dispersée dans cette multiplicité d'anecdotes au lieu de développer davantage la jolie histoire qui donne son titre à l'ouvrage.
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