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La représentation du paradis a d'abord été figurative, mais très tôt affirmée comme impossible, puis assumée comme seulement métaphorique. Après la Renaissance, condamnées par les théologiens chrétiens, ces images du paradis, longtemps exemplaires parce qu'elles alliaient plus ou moins équitablement création esthétique et transmission d'un concept métaphysique précis, sont allées disparaissant. Elles ont fait attendre de nouvelles poétiques, déjà ébauchées, de la transmission de ce concept. Ces esquisses de nouvelles poétiques se distinguaient ainsi de celles qui, l'art désormais affranchi de la religion, entré dans l'histoire, et l'auteur affermissant son rôle, se révélaient déjà, avant le XIXe siècle, libres créations d'artiste.
Telle est l'évolution que l'on peut observer à partir des évocations du paradis par Homère et Hésiode, par Pindare, Aristophane, Platon, Cicéron, Virgile, et par Dante, puis par d'Aubigné et Milton.
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