"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La renaissance de l'hébreu comme langue vivante, c'est-à-dire parlée dès les premiers babils de l'enfant, est sans doute le phénomène linguistique le plus singulier de notre siècle, comme le notait Y.
Leibowitz à la fin de sa vie. Cette renaissance ne provient pas d'une décision prise par les instances administratives du mouvement sioniste (Herzl y était plutôt hostile), elle fut au contraire imposée par la lutte et le martyre d'un homme an destin singulier, longtemps solitaire, Eliézer Ben-Yéhouda. Celui-ci eut un jour une étrange "vision", celle de la nécessité et de l'urgence de cette renaissance.
C'est dans sa vie familiale qu'il enracina cette renaissance en ne parlant à ses proches, et d'abord à sa femme Déborah, qu'en hébreu. Dès la naissance de leur premier fils, le futur Ithamar Ben-Avi, il isola celui-ci à l'abri de toute personne ne parlant pas hébreu. L'expérience fut plutôt tragique, bien que finalement réussie. C'est elle que rapportent les documents rassemblés dans ce livre : Le rêve traversé, autobiographie d'Eliézer Ben-Yéhouda et Mémoire du premier enfant hébreu, première partie inédite de l'autobiographie de son fils Ithamar.
Chacun de ces textes est précédé d'une étude de Gérard Haddad qui dégage, à travers une lecture freudienne exigeante, leur portée universelle à propos de la notion (à réviser) de "langue maternelle" et de ce qu'ils nous enseignent sur le mécanisme d'accession de l'enfant à cette langue.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !