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Quelle image a-t-on des Spartiates, sinon celle de professionnels de la guerre, capables de vaincre les Athéniens à l'issue de la guerre du Péloponnèse, en 404 avant J.-C.
? En fait, cette perception remonte à l'Antiquité, et l'Athénien Xénophon y a largement contribué ; il soulignait en effet que, en matière religieuse même, les Spartiates surpassaient tous les Grecs, par leurs pratiques systématiques visant à s'assurer la protection des dieux. C'est un ensemble de sources éparses mais très riches qui permet de comprendre le fondement d'une telle appréciation.
De leur enfance à leur mort, les hommes et les femmes de Sparte vivaient dans un univers où la force des puissances surnaturelles était ressentie comme omniprésente, qu'il se soit agi des affects comme la Peur ou l'Amour, ou de dieux protégeant un espace déterminé. Les principales fêtes connues montrent clairement aussi de quelle manière les Spartiates veillaient à se rendre propices des entités divines, notamment en respectant les rythmes saisonniers naturels.
Car l'harmonie de l'homme avec le cosmos était conçue comme nécessitant un effort constant, un effort qui était manifesté par le choix des hommes et des femmes censés être les plus qualifiés pour solliciter les dieux, ainsi que par l'organisation calendaire bien déterminée des activités religieuses.
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