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Un roman bouleversant basé sur le récit de deux odyssées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Tout d'abord celle d'Hanna, une mère qui est confrontée à une décision impossible : laisser sa
benjamine derrière elle pour permettre au reste de sa famille de fuir. Et celle de Malka, cette petite
fille, brusquement jetée dans une réalité cruelle.
Septembre 1943, en Pologne, près de la frontière avec la Hongrie. Hanna Mai est médecin. Elle est
juive. Elle vit avec ses deux filles, Minna, 16 ans, et Malka, 7 ans. Issi, le père de ses enfants, vit
en Palestine depuis 5 ans. Elle, elle aime trop son métier et son indépendance pour partir le
rejoindre. Elle ne prend pas au sérieux les menaces qui pèsent sur les Juifs. Jusqu'au jour où les
Allemands organisent une rafle dans son village. Hanna parvient à s'échapper avec ses deux filles.
En Hongrie, Hanna rencontre un groupe de Juifs polonais aisés qui ont organisé leur fuite jusqu'à
Budapest. Ils acceptent qu'elle se joigne à eux. Mais Malka est malade. Impossible de l'emmener.
Le passeur promet de l'amener en train à Budapest dès qu'elle sera rétablie. Mais quelques jours
plus tard, il la remet aux douaniers hongrois. L'un d'eux prend la fillette en affection, mais doit s'en
séparer quelque temps plus tard ; alors Malka est confiée à une famille juive du ghetto de
Varsovie.
Pendant ce temps, Hanna, sa fille Minna et le groupe de Juifs atteignent Budapest. Hanna contacte
toutes les organisations d'entraide pour retrouver la trace de Malka. Elle finit par apprendre que sa
fille a été renvoyée en Pologne.
Dans le ghetto, Malka échappe à une nouvelle rafle, grâce à l'aide d'une vieille Polonaise qui
l'héberge pendant quelques jours. De retour au ghetto, elle découvre que sa famille d'accueil a été
arrêtée et déportée. Elle erre, seule, cherchant à se nourrir, à échapper aux rafles, à résister au
froid de plus en plus vif. Elle se concentre sur le présent, cherchant à effacer tout souvenir de son
passé de petite fille protégée, à ne jamais évoquer la mémoire de sa mère. Hanna, après une
tentative infructueuse, réussit, grâce à l'aide de plusieurs Polonais, à retrouver le douanier qui a
sauvé Malka. Tous les deux vont monter un plan pour récupérer Malka qui entre-temps a été
hospitalisée. In extremis, mère et fille sont réunies.
Basé sur des faits authentiques, ce texte est bouleversant. C'est le récit de deux odyssées, celle
d'Hanna, une femme qui perd tous ses repères, tout contrôle sur sa vie, et qui est confrontée à des
décisions impossibles, et celle de Malka, une petite fille protégée, brusquement jetée dans une
réalité cruelle. Tout au long du récit apparaissent les figures attachantes de tous ceux qui aident
les fugitifs, mais aussi des personnages faibles, lâches ou cruels qui les trahissent, ou les
exploitent. Mirjam Pressler sait les caractériser en peu de mots. Elle sait aussi construire des
scènes avec un grand talent dramatique et un grand sens de l'observation. On pense
inévitablement au Pianiste, le film de Roman Polanski. Même contexte historique, même façon
d'évoquer les destins individuels d'êtres fragiles emportés par la violence et la cruauté de l'histoire.
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