"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Berlin, décembre 1939. Des jeunes femmes sont sauvagement assassinées en pleine rue et une véritable paranoïa s'installe dans la capitale allemande. D'autant que chaque soir, dès que le pâle soleil d'hiver se couche, une panne d'électricité plonge la ville dans une obscurité oppressante. C'est l'inspecteur Horst Schenke de la police criminelle qui dirige l'enquête. Idéaliste, insolent et courageux, il subit une immense pression de ses supérieurs qui le poussent à prendre sa carte du parti nazi et à obtenir des résultats avant que le tueur frappe de nouveau. Mais, alors qu'il plonge peu à peu dans les eaux troubles des hautes sphères politiques, au coeur du régime nazi, Schenke découvre que toute vérité n'est pas bonne à dire. Et que le tueur qui terrorise les rues de Berlin n'est pas le seul danger qu'il va devoir affronter...
Quand une couv annonce "le digne successeur de Philipp Kerr", forcément ça attire mon regard... voilà pourquoi je me suis plongé dans "La nuit de Berlin" sorti en poche en novembre et écrit par Simon Scarrow, ancien prof d'histoire et déjà auteur d'une quinzaine de livres.
Il inaugure ici une série autour de l'Inspecteur de la Kripo, Horst Schenke, dans le Berlin de la guerre. On est ici en décembre 1939 et une ancienne actrice, Gerda Korzeny, est retrouvée morte. Ses relations intimes passées avec Goebbels posent problème et la pression sur Schenke s'intensifie, il faut résoudre rapidement cette enquête. Des victimes similaires sont découvertes...
On retrouve le contexte cher à Philip Kerr. Le Berlin de cette période est bien rendu, les nuits sans lumières, les tickets de rationnement, le parti qui régit tout et tout le monde... Le récit est bien mené, l'enquête est prenante et le personnage de Schenke est intéressant, ancien pilote de course devenu boiteux après un accident.
Pour autant, la comparaison avec Bernie Gunther est difficile. Si Schenke a le même dilemme moral, il ne le gère pas de la même façon. L'humour, le cynisme, l'insolence ne sont pas des traits de caractère de Schenke qui est un flic sérieux et qui veut s'en tenir à son métier en obéissant, contraint et forcé, aux supérieurs nazis.
Même s'il souffre de la comparaison avec Philipp Kerr, Simon Scarrow donne envie de suivre les aventures d'Horst Schenke dans un Berlin qui s'interroge sur le conflit qui s'installe. C'est le début d'une bonne série pour les fans de polar historique !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !