"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Tout est réuni pour que la recette fonctionne. Un espace très élargi au delà d’entre univers terrestre étriqué, sans que soit précisé l’envergure et la localisation de ces empires lointains et tyranniques, des personnages dont les pouvoirs relèvent autant de la science que de la magie, un enjeu fondamental, lutter contre la dictature gloutonne qui n’a de cesse de dominer tout ce qui est dominante..
L’histoire commence dans une forêt dont les habitants logent dans la canopée, fuyant le cataclysme depuis la nuit des temps. La sentinelle Wao découvre la présence d’un intrus qui n’hésite pas à s’installer au sol. La rencontre de Mai et de Xao bouleverse l’ordre établi pour le meilleur et pour le pire.
C’est bien plus tard que l’on retrouve Mai, alors que la lutte contre l’empire Ferri est violente et illusoire. Les hérétiques subissent des épreuves atrocement douloureuses tandis que la jeune femme si vieille tente de retrouver sa mémoire effacée.
C’est un roman qui réjouira les amateurs du genre. Mais voilà, c’est un peu trop space opéra pour moi, et dans le domaine de la science fiction , mes goûts vont plus vers l’anticipation pas trop lointaine et dénuée de super-pouvoirs, avec des repères spatio-temporels qui font écho aux limites de ma logique.
J’ai du lire bien des chapitres avec une passivité de compréhension , m’accrochant aux épisodes d’action, et à la recherche d’une symbolique qui me parlerait.
J’en suis désolée, car l’auteur m’a gentiment proposé la découverte de ce roman, et j’aurais aimer pouvoir lui attribuer les cinq étoiles qu’il mérite surement. C’est juste que cela ne correspond pas à ce que je recherche dans la SF.
Il n’empêche que le style de l’écriture est agréable et adapté au récit et que l’auteur fait preuve d’un vrai don de narration et d’imagination. D'autre part, e ne m'y suis pas ennuyée puisque je ne me suis pas rendu compte dans cette version numérique que l'ouvrage comptait presque 600 pages...
Woa, une klelech de la tribu Otokt, découvre un ancien campement abandonné depuis peu dans une forêt profonde. Et non loin d’un foyer presque éteint, une très jeune femme est endormie. Le lendemain, à leur réveil, les deux femmes font connaissance. L’étrangère s’appelle Mai. Elle parle une langue inconnue mais a de grandes dispositions pour très vite assimiler celle de Woa. De plus, elle ne semble pas avoir besoin de boire et mange des cailloux noirs. Sa peau est bizarre. Elle semble comme zébrée et luminescente. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Que fait-elle sur cette planète ? Woa pourra-t-elle la présenter à sa tribu ? Ne risque-t-elle pas d’être rejetée chez les parias si la rencontre ne se passe pas bien ?
« La marche lente du cataclysme » est un roman de science-fiction construit sous la forme de trois volets bien distincts, presque comme trois nouvelles ou novellas avec lieux et personnages différents, mais gardant pour fil rouge la personnalité particulière de l’héroïne May, sorte de superwoman, mi-humaine, mi-androïde, dotée de pouvoirs exceptionnels et d’une longévité hors normes. Dans la première partie, l’action démarre sur les chapeaux de roues. Dans la seconde, elle ralentit fortement. Le lecteur reste avec ses questions : qui est vraiment Mai ? Emissaire ? Ambassadrice ? De qui ? De quoi ? Pourquoi détruit-elle tout sur son passage ? La troisième et dernière partie finit par proposer quelques réponses. Malheureusement l’intrigue repose principalement sur de longs récits de combats, batailles, explosions et autres affrontements de sorte que le lecteur a le sentiment de se retrouver au cœur d’une narration de jeu video. Les tenants et aboutissants de cette histoire sont à peine esquissés, les personnages peu fouillés, la psychologie et toute ampleur géopolitique intergalactiques quasiment absentes, ce qui reste un brin frustrant pour l’amateur de SF friand de chocs des empires et d’épopées intersidérales. Comme on nage un peu dans le brouillard niveau compréhension, l’intérêt du curieux est maintenu tout au long des 625 pages de ce pavé, le style littéraire de qualité de l’auteur y est sans doute également pour quelque chose.
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