"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Londres, fin des années 1950. Le jour de son anniversaire, le mari de Juliet Montague s'est volatilisé. Ni veuve ni divorcée, elle n'a pas le droit de refaire sa vie selon les règles de la communauté juive à laquelle elle appartient. Elle s'efforce d'assumer le quotidien et d'élever au mieux ses deux enfants, Frieda et Leonard. Un an plus tard, alors qu'elle fête ses 30 ans, Juliet prend une décision insensée : elle s'offre un portrait à son effigie. C'est le début d'une nouvelle vie. Passionnée de peinture, elle va peu à peu repérer les talents émergents, frayer avec le gotha artistique de la capitale et ouvrir sa propre galerie. Seulement, la jeune femme reste enchaînée. Pour se sentir tout à fait libre, il lui reste un mystère à élucider...
Un roman d'émancipation passionnant par l'auteur du Manoir de Tyneford.
« Une belle leçon de féminisme ! » Figaro Madame.
Juliet, issue d'une famille d'immigrés juifs, se marie à un goy. Joueur et menteur il disparaît brutalement le jour de l'anniversaire de sa femme, l'abandonnant ainsi que leurs deux jeunes enfants.
Ni divorcée, ni veuve elle est quelque peu mise à l'écart de la communauté car de surcroît elle laisse libre cours à son amour de la peinture en ouvrant une galerie. Elle s'y investit totalement en tachant de mener au mieux sa vie de mère et femme. Décidée à retrouver son mari elle se lance dans un périple aux Etats-Unis. En reviendra-t-elle avec des réponses qui lui permettront de retrouver un statut social ? Son fils saura-t-il enfin qui est son père ?
Que ce soit pour sa galerie ou dans sa vie, Juliet mène une quête permanente. On l'accompagne tout au long du livre et on souffre pour elle de cette vie qui la condamne et pour laquelle elle ne peut que subir, victime du poids de l'histoire et des coutumes.
Les deux thèmes principaux de ce roman m'attiraient particulièrement : émancipation féminine dans les années 50 et histoire de l'art. Pourtant, j'ai mis un bon nombre de pages à rentrer dans l'histoire.
J'ai été gênée par certaines formulations de phrases, je suppose que c'est imputable à une mauvaise traduction. La présence de nombreux termes yiddish dans le texte m'a également posé problème, même si leur sens peut être déduit du contexte dans la plupart des cas. Une petite note de bas de page expliquant leur signification aurait été la bienvenue.
En revanche j'ai aimé suivre l'histoire de Juliet, du point de départ de sa vie de femme libre et indépendante, la disparition de son mari, aux dernières années de son existence.
J'ai trouvé intéressant que chaque élément de sa vie ou presque soit relié à l'art. Chaque période de sa vie ou chaque facette d'elle même étant représenté par un tableau, un portrait plus précisément. Le parcours ne sera bien évidemment pas de tous repos, notamment dans ses relations aux autres, enfants, entourage, artistes... mais elle va poursuivre son petit bonhomme de chemin, chemin sur lequel on l'accompagne avec plaisir.
Enfin j'ai aimé découvrir cette période d'après-guerre, à la fois encore figée dans certaines traditions mais également à l'aube de nombreux changements en cours et à venir.
Juliet a 30 ans. Son mari a disparu depuis un an, la laissant seule avec deux enfants en bas âge. Dans le Londres de la fin des années 50, au sein de la communauté juive, Juliet n'est pas considérée comme célibataire, ni veuve, ni divorcée. Elle vit, malheureuse, sa vie routinière, ne pouvant qu'attendre le retour de son mari en travaillant au sein de l'entreprise familiale pour faire vivre sa famille sous le regard de pitié et les murmures du voisinage. Mais en ce fameux jour d'anniversaire, une rencontre et un portrait vont changer sa vie. Juliet va envoyer valser convenances et religion pour vivre une vie libre et bohème, pleine de rencontres, dans le monde de l'art, et de retrouver à nouveau l'amour. Ce magnifique roman m'a beaucoup touché. On y entre sans pouvoir en ressortir avant la dernière page. On se promène au fil des pages dans le monde de l'art et dans le quotidien de cette femme combative durant un demi siècle. L'héroïne est vraiment touchante et attachante. la plume de l'auteur est simple mais rempli d'émotions. Cela rend l'histoire poétique. C'est un roman rempli de féminisme et d'actualité. C'est très loin de la caricature. Ce récit est plein de vérités et d'espoir.
Ce roman est une belle surprise pour moi car le quatrième de couverture ne m'attirait pas et ce n'est pas le genre de livre que j'ai l'habitude de lire, et pourtant... Je me suis laissée happer par l'histoire de cette femme forte, Juliet, abandonnée par son mari qui décide de se libérer du carcan de la religion juive et d'ouvrir sa galerie d'art. Toute sa vie, elle découvrira des peintres pour réaliser son portrait et c'est ce qui va rythmer tout le livre, chapitre après chapitre, tel un catalogue. C'est en effet un beau roman d'émancipation de la femme dans les années 50 entre Londres et la Californie, un grand écart entre la tradition juive et l'amour de l'art et l'envie de liberté.
Les thèmes de ce roman avaient tout pour me plaire, cette femme qui n'est pas maître de son destin à cause de la religion, le conflit entre les enfants, la mère et les grands-parents concernant cette relation à la religion, ces pages autour de la peinture, tout cela aurait pu faire un roman réussi mais je ne trouve pas qu'il le soit. Il est rare que j'ai cette impression mais j'ai trouvé que ce roman n'avait pas d'âme, les personnages m'ont semblé bien creux et j'ai détesté la relation que Juliet établit avec ses enfants, je dois même dire que certaines phrases m'ont choquée, comme celle où elle dit que dès la naissance de son fils, elle sentît qu'il serait toujours son ami (contrairement à sa fille). C'est donc elle par cette pensée qui met sa fille à l'écart. Je n'ai donc pas aimé Juliet (et qu'est-ce que c'est que cette idée d'appeler un personnage Juliet Montague si l'histoire n'a rien à voir avec Roméo et Juliette ?) et même les pages sur l'art m'ont semblé creuses. On ne peut pas traiter de l'art sans un minimum de subtilité. Et puis il y a des phrases que j'ai trouvée maladroites et que j'ai dû relire plusieurs fois pour les comprendre. J'espère que Le manoir de Tyneford que je vais vite commencer ne me laissera pas la même impression.
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