"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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M. Pierre Raufast intrigue et surprend avec « La fractale des raviolis ». Ce titre curieux m’a de suite attiré, et je me suis laissé aspirer dans ce livre gigogne.
En effet ce sont de multiples intrigues qui se mettent en place, l’auteur nous entraînant à chaque fin de chapitre dans une nouvelle histoire, avec de nouveaux personnages, sans pour autant perdre en cohérence car toutes les intrigues traitent plus ou moins de la nature humaine avec parfois (souvent) ce qu’elle a de plus sombre et de plus dérangeant, ou tout au moins ce qui sort de l’ordinaire (l’enfant qui voit les changements de température et est utilisé par la police pour détecter le mensonge, l’arnaquer des cimetières qui joue sur la sensibilité des veuves, Barhofk et ses médaillons de la vierge impossible à photographier,…). On est happé et au final un peu déçu, non par le style qui est solide et subtilement dosé en humour parfois bien sombre, mais plutôt par la brièveté et la conclusion parfois abrupte des récits, qu’on aurait aimé voir se développer tant certains ont du potentiel.
En bref, un bon moment avec toutefois un goût d’inachevé pour ce roman, qui tient plus en réalité du recueil de nouvelles. Mais un auteur vers lequel je reviendrai certainement pour son style et sa fertile imagination.
J’ai lu avec curiosité cet « objet littéraire » difficile à classifier, roman constitué d’une compilation d’histoires indépendantes qui s’interrompent brusquement sur un mot servant de tremplin permettant de rebondir sur une histoire suivante.
Je dois avouer que, passé le plaisir de la découverte du procédé de construction - cette succession de sauts de trampoline à l’issue desquels, au final, l’auteur retombe sur ses pieds - j’ai commencé à me lasser, l’intérêt de ma lecture et l’envie de connaître le dénouement de chaque chapitre étant sans cesse éparpillé .
Une acrobatie littéraire digne de l’Oulipo et qui n’est pas sans rappeler les délicieuses chansons de Bobby Lapointe.
J’applaudis malgré tout à la performance narrative.
Un incipit à la hauteur de ce roman et de son titre, atypique, intrigant.
En effet, les fractales sont des objets morcelables à l'infini, qui restituent toute la figure si on zoome sur une partie, indéfiniment réplicables et identiques, quelle que soit l'échelle...
Ces parfaites poupées russes nous plongent immédiatement dans une sorte de mise en abyme vertigineuse, qui sera de plus, on le pressent, totalement jubilatoire. Car qu'escompter d'autre quand ce terme mystérieux est accolé à de prosaïques raviolis, adorés des enfants et emblématiques d'un quotidien familier, facilement reconnaissable par tous ?
On ne sera pas déçu !
Ce roman gigogne nous happe dès la première ligne (forcément !) et nous emmène loin, très loin, dans cette histoire à tiroirs, pour notre plus grand bonheur !
De l'humour - comme dans cette phrase : "Il comprit alors la diabolique utilité du savoir. Un véritable levier pour démultiplier ses forces mentales. un moyen de décupler son imagination fertile." ou dans certains renversements de situation -, des intrigues et sous intrigues qui s'emboîtent parfaitement, des personnages et des situations incroyables, un texte souvent farfelu et toujours truculent.
Des références subtiles aux autres romans de l'auteur qui ne sont pas pour nous déplaire !
Mais n'oublions pas que " ... le monstre qui sommeille en chacun de nous ne prend pas toujours la pire des formes...", alors méfions-nous des apparences avec un Pierre Raufast qui ne cessera jamais de nous étonner.
Gardons à l'esprit que pour qui les observe, les fractales sont trompeuses, hallucinantes, et d'une stupéfiante beauté.
C’est un court roman fort original, dans sa forme comme dans son sujet.
La notion de fractale, en mathématiques, est complexe. Elle désigne à la fois un objet qui possède une structure identique à toutes les échelles (comme le chou romanesco) mais aussi conçu comme une structure gigogne. Et il en est ainsi pour cet écrit, qui rebondit à chaque fin de chapitre sur un détail qui fera l’objet du chapitre suivant, et ainsi dans un processus vertigineux, qui entraine le lecteur dans un tourbillon sans fin au cours d’histoires étonnantes, drôles ou révoltantes. Pas de personnage principal, donc, encore que l’on s’attende, depuis le début tonitruant où une jeune femme imagine comment empoisonner son traitre de conjoint, à retrouver le couple déchiré.
L’auteur confie avoir procéder à une technique quasi similaire lorsque ses propres enfants lui confiaient le soin de concocter des histoires à partir de mots-clé.
L’heure n’est plus aux contes de fées mais à des récits imprégnés des instincts humains les plus vils, vengeance à bases de raviolis, meurtres gratuits, violence intrinsèque, qu’elle se dirige vers d’autres humains ou vers des rats-taupe, convoitise…la liste est longue des alibis du mal.
J’ai pris un énorme plaisir à parcourir ce polar qui n’en est pas un, ces nouvelles qui sont reliées entre elle par un fil tenu mais clairement identifiable, avec le liant d’une langue riche.
J’aurai lu les 3 romans de cet auteur que j’apprécie énormément. Pour sa gentillesse certes, mais aussi pour son talent. Dans La fractale des Raviolis, qui est son 1er roman, l’auteur nous invite à une immersion dans la vie d’une jeune femme, aimante et trompée. Oui car son mari est un trompeur compulsif au point, et là je cite le texte : "Je suis désolé, ma chérie. Je l’ai sautée par inadvertance."
Mais aussi sur les pas d’un jeune homme pouvant voir les infrarouges et capable ainsi de déceler les variations thermiques invisibles à l’oeil nu ou encore la découverte des fameux rats-taupes où la première apparition du Dr Alvarez. Un roman donc plein de rebondissements et que j’ai dévoré.
Des histoires dans l’histoire
Partir donc d’un plat de raviolis pour voyager dans le temps et l’espace, découvrir de drôles d’individus et de petites bêtes, rebondir d’histoires en histoires, il n’y a que Pierre Raufast pour s’amuser ainsi avec le lecteur. Je trouve intéressant et addictif l’enchaînement de ces nouvelles , un peu comme dans cette chanson infantile « trois petits chats » où chaque dernier mot du couplet est le début du suivant. Et bien là c’est pareil, une histoire se termine en ouvrant sur une nouvelle. C’est là que le style de l’auteur prend toute sa dimension. D’histoires à l’aspect dramaturges, il parvient avec humour et maîtrise de la langue française à nous combler dans cette lecture. Décrocher du livre devient alors impossible.On visite les siècles et les lieux pour découvrir la vie de personnages liés de près ou de très loin à l’histoire principale. On s’attache rapidement aux personnages qui sont décrit avec habilité et beaucoup de malice. Et ce qui est appréciable dans la lecture des romans de Pierre Raufast c’est que l’on y apprend plein de chose comme la peste qui frappa Marseille en 1720. Lorsque l’on connaît l’auteur on sait qu’il s’appuie sur plein d’anecdotes inscrites sur des carnets et qu’il arrive – et c’est là tout son talent – à les faire cohabiter dans un roman pour en tirer un récit accrocheur.
Le style
Pierre Raufast joue avec le mots et les styles pour captiver le lecteur, mais s’appuie aussi sur un humour sans détour. Son style est très prenant et il surprend par des contres pieds. On ressent tout le plaisir de l’auteur à écrire en le lisant.
Un roman que je vous conseille vivement et un auteur à ajouter à vos favoris
La fractale des raviolis est le premier roman de Pierre Raufast, un récit fragmenté comme les poupées russes dont chaque chapitre prend sa racine à la fin du suivant. Ainsi on passe de personnages en personnages, d'époque et de lieux différents dont le point de départ est la narratrice du 1er chapitre.
Cette construction audacieuse et maitrisée fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde, il y a beaucoup d'humour noir, d'ironie dans ce livre. Les personnages sont parfois retords, tordus, les aventures sont tantôt réalistes ou rocambolesques. On oscille entre poésie et cruauté, peur et amour, beauté et laideur dans un subtil dosage.
Les récits évoquent la violence, l'art, la folie humaine, les bas fonds, la tromperie, l'amour, le génie. L'écriture est vive, enlevée. On tourne les pages pour savoir le fin mot de l'histoire. L'auteur réussit toujours à retomber sur ses pattes comme un chat. Comme des petits contes, les histoires donnent des leçons de vie, brossent des caractères et donne à voir des comportements humains pas toujours reluisants. On voyage aussi avec ses personnages dans leurs âmes, aspirations, folies, dans les lieux (cool mon côté auvergnat a apprécié la mention de Clermont).
L'originalité de la construction et son dynamisme, la qualité de ces histoires dans l'histoire sans perdre le lecteur sont intéressantes. Comme dans une tapisserie où on se focalise dans un détail avant de reculer et de prendre en compte le motif. La fin est diablement efficace et on savoure jusqu'à la dernière ligne.
Alors découvrez les mystères de la fractale des raviolis, laissez vous bercer par ces histoires et lisez le.
https://animallecteur.wordpress.com/2016/11/08/la-fractale-des-raviolis-pierre-raufast/
Ce roman est un récit gigogne improbable. L’histoire commence et se finit devant un plat de raviolis mais entre temps on a voyagé dans le temps et l’espace (oui la quatrième de couverture ne ment pas!).
On rencontre une escort girl au Pussycat qui va tomber sur son père, Paul Sheridan, atteint du syndrome Sheridan ce qui lui permet de voir les infra-rouges, on assiste au procès d’un arnaqueur qui va se faire passer pour des amis de personnes décédés il y a bien longtemps demandant à leur famille de lui rendre de l’argent qu’il avait soit-disant prêté, on assiste aussi à une extermination de rats-taupes, le tout en moins de 250 pages!
Les personnages sont intrigants et les histoires apparaissent sous forme de petits contes parfois moralisateurs. Le premier chapitre laisse plein de suspens puis on passe à autre chose, qui nous amène vers d’autres choses, sans jamais oublié le plat de raviolis empoisonnés pour qu’enfin on y revienne au dernier chapitre.
C’est un roman plein d’humour et très original. Il m’a d’ailleurs fait penser parfois à l’univers un peu rocambolesque de Saskia de Rothschild dans Erable. C’est surtout un roman à déguster chaud voire à engloutir !
Excellent! De nombreux morceaux de vie s'imbriquant les uns dans les autres, de l'humour... Un livre que j'aurais souhaité dévorer d'une seule traite (je l'aurais fait si j'en avais eu la possibilité).
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