Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Edmond Haraucourt (1856-1941) dans le conte La Fin du Monde tiré de L'Effort décrit avec minutie la mort programmée de l'humanité et ce que cela engendre au point de vue moral. La Fin du Monde est une mise en abyme d'une société dépourvue d'idéal, de cet idéal que représente la confiance en l'avenir. Dégagée de toute croyance, l'humanité abandonne alors la morale, la pudeur, la chasteté et la fidélité afin de se plonger éperdument dans l'hédonisme frénétique.
L'humanité, certaine de sa fin, demeure en paix avec le néant annoncé. Ce récit aux accents absurdes est à la fois amoral et immoral. L'éloge de la frivolité et de la futilité où l'on vit sans penser relègue l'homme au rang d'animal qui ne vit que dans l'instant. Mais derrière l'ironie on voit poindre une leçon d'espérance et de ferveur dans la vie ; ainsi qu'une critique de la religion et un éloge de l'art.
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