"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tina ne vit pas, elle survit sur le toit d'un immeuble des bas-fonds de Sangui. Cambrioleuse la plus habile d'un gang kényan, elle ne pense qu'à une chose : venger sa mère assassinée par son ancien employeur, le nabab blanc M. Greyhill. L'occasion se présente enfin quand on lui demande de s'introduire dans la luxueuse villa de ce dernier. Prise sur le fait par Michael, le fils Greyhill avec lequel elle a grandi, Tina commence à douter. Submergés par les souvenirs de leur enfance, les deux jeunes gens décident de passer un marché... Entre les rues inquiétantes de Sangui et la guerre qui menace son village natal, Tina voit sa vengeance prendre un tournant qu'elle n'aurait jamais pu imaginer...
Un petit bijou de littérature jeunesse. Ce roman aurait pu s’apparenter à une banale enquête au style policier menée par des ados, sauf que l’intrigue se passe en Afrique… avec des mœurs, des coutumes, une « way of life » et des conditions de vie qui ne nous sont pas familiers…et là, ça change tout…
Notre héroïne s’appelle Tina, 16 ans, orpheline. Sa mère a été assassinée cinq ans plus tôt, presque sous ses yeux. Livrée à elle-même (elle ne connaît pas son père), se retrouvant dans la rue, elle a intégré un dangereux gang kenyan. Pour s’en sortir, elle est passée maître dans l’art du vol. « Règle numéro un : un voleur n’existe pas ». On tient sans doute là une explication du titre français, un voleur devant passer inaperçu pour arriver à ses fins… Mais attention, un voleur en Afrique n’a pas le même traitement qu’en France. En France, que risque un voleur qui se fait attraper ? La prison. Dans certains pays d’Afrique, les gens se font justice eux-mêmes : on tue les voleurs. La police n’intervient pas.
L’intrigue tourne autour du but ultime de Tina : venger sa mère. Comme elle pense que le coupable n’est nul autre que l’ancien employeur de sa mère, elle s’introduit dans sa villa afin de le dépouiller. Elle a mis au point un plan infaillible. Seulement voilà, elle n’avait pas prévu de se retrouver nez à nez avec Michael, le fils, au côté de qui elle a grandi… Les deux amis d’enfance vont devoir pactiser. Et si finalement l’assassin n’était pas celui que l’on croyait ? L’enquête ne fait que commencer…
Dans ce roman, on voyage entre le Kenya et le Congo. Mais ce voyage n’est pas de tout repos. On apprend en même temps que Tina ce qu’a vécu sa mère, la raison pour laquelle elle a dû fuir le Congo et a obtenu le statut de réfugiée au Kenya. Pour y avoir travaillé des années dans des ONG de défense des réfugiés, l’auteure connaît très bien ce pays d’Afrique et les difficultés rencontrées actuellement par la population. Au travers des tranches de vie de ces personnages fictifs, on découvre les horreurs de la guerre, qui, elles, sont bien réelles, guerre qui fait toujours rage dans ce pays. Même les infirmières indigènes travaillant dans des hôpitaux religieux ne sont pas à l’abri. Que peuvent espérer ces femmes tombant aux mains des rebelles, sachant que la protection de la milice est un leurre ? Corruption, pots-de-vin, atteintes aux droits de l’homme… dans le récit, j’ai été très touchée par certains passages qui expliquent les viols et violences subis par la population ; quand on sait que c’est vrai et que ça existe réellement, ça remue quelque part, là, tout au fond de soi. Mais l’auteure est très digne et très sobre dans son écriture, on ne tombe pas dans le pathos.
Notre héroïne s’est forgé un caractère fort, elle est indépendante et a appris à se débrouiller toute seule. Mais sous sa carapace, c’est une jeune fille très sensible que la vie n’a pas épargnée. On s’y attache, on veut découvrir la vérité avec elle. J’ai tremblé avec elle à certains moments, parce que comme c’est un thriller y’a du suspense, et aussi parce que je me suis projetée dans ces endroits que je ne connais pas, et que, c’est bien connu, l’inconnu fait peur. Et ce roman qui est très poignant se termine par une ode à la vie.
La traduction est fluide, le roman se lit facilement, l’auteure a glissé quelques mots en swahili et en sheng (un dialecte de rue qui est un mélange de swahili et d’anglais) ; ces mots, utilisés avec parcimonie, renvoient à un glossaire explicatif en fin de livre.
Ce roman nous projette donc en plein cœur de l’Afrique, dépaysement garanti, on y découvre une culture qui, comme chaque culture, a ses points forts et ses points faibles. Je recommande chaudement cette très belle découverte.
Travailler pendant dix ans pour une ONG en Afrique peut en inspirer plus d'un, mais écrire un thriller jeunesse comme celui-ci, peu d'élus réussiront le projet. C'est donc avec passion et minutie que Nathalie C. Anderson nous plonge dans son roman hors du commun où la vengeance et la quête de vérité s'entrecroisent entre Kenya et Congo, entre chaleur et projectiles de balles. Et oui, ici point de gentilles aventures pour ado en mal de sensations fortes ici Tina, membre du gang local des Goondas, sonde le présent pour interroger le passé. Convaincue de l'identité du meurtrier de sa mère, Mr Greyhill qui n'est autre que son ancien employeur, Tina va faire de surprenantes découvertes. Épaulée par deux compagnons d'aventure, la jeune-fille va non seulement se confronter à la corruption et la violence, mais aussi à l'exil. Les réponses à ses questions lèveront-elles le voile du passé ? Derrière cette aveuglante vengeance, Tina va découvrir des vérités jusque-là occultées. Vibrant !
Meilleure voleuse du gang des Goondas à Sangui au Kenya, Tina jeune ado livrée à elle-même est depuis cinq ans en proie à une colère sourde, une fureur intérieure donnant naissance au tintamarre de la vengeance. A la recherche du meurtrier de sa mère qu'elle pense être monsieur Greyhill, son ancien employeur et nabab blanc de la ville, elle pénètre illégalement chez lui sous couverts de ses acolytes délinquants. En quête de vérité, elle découvre alors la vidéo de l'assassinat sans que celle-ci ne dévoile le visage du tueur. Rapidement surprise par Michael, fils de Greyhill avec lequel elle a grandi au sein de la propriété, Tina n'a d'autre choix que de l'inclure dans ce qui va être la plus grande odyssée de sa vie.
Un thriller jeunesse qui se déroule en Afrique, voilà un roman bien atypique me direz-vous, oui, mais encore ? Habitués à parcourir de grandes capitales occidentales à travers nos lectures, ici l'originalité débute par ce simple continent. Entre Kenya et Congo, l'aventure d'une ado séduit par un scénario bien ficelé, des personnages attachants, mais surtout un réalisme épatant.
En suivant les péripéties de Tina et ses deux compères, j'ai senti la chaleur moite de la ville de Sangui, la confrontation à la violence et l'impuissance face à l'exil. Avec justesse et un sens du détail, l'auteure dénonce la corruption et les petits arrangements qui gangrène les deux pays, réminiscence de ce qu'elle a probablement observer lors de ces séjours sur le territoire.
De plus, en faisant de son héroïne un personnage fort et indépendant, la romancière met en opposition les violences faites aux femmes et notamment le viol comme crime de guerre. Tina, représenterait-elle cette nouvelle génération de femmes devenues actrices de leur propre vie ?
Un roman bien rythmé, une galerie de personnages intéressants et des situations rocambolesques font de ce roman une agréable lecture qui sort sans conteste, des sentiers battus.
http://bookncook.over-blog.com/2019/05/mercredi-jeunesse-la-fille-qui-n-existait-pas-nathalie-c.anderson.html
C’est l’histoire de Tina, qui vit dans l’espoir de venger sa mère, assassinée. Depuis des années, elle apprend à voler et à se battre dans un gang au Kenya et enfin l’heure de sa vengeance a sonné. Mais lorsqu’elle se rend chez mr Greyhill un riche propriétaire qui serait le coupable, elle n’est plus si sur que ça de le soupçonner. On est embarqué dans cette enquête avec elle qui se passe aux Kenya et aussi au Congo, d’où elle est originaire. On y découvre une société où les droits des femmes sont bafoués et où la milice et les gangs font la loi mais aussi des pays à la culture forte et aux paysages somptueux. C’est prenant, intéressant et on s’attache énormément aux personnages qui ne sont pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Un bon roman pour ceux qui aiment les enquêtes, l’immersion d’un un univers fort.
Si vous souhaitez faire voyager vos ados sans débourser un centime (ou très peu finalement), alors ce livre est pour eux !
La couverture de ce livre ne m'a pas laissé présager que j'allais passer un si bon moment. Elle est très jolie mais je n'imaginais pas lire un thriller jeunesse en fait. J'étais dubitative comme diraient certains ! J'aime être bousculée dans mes certitudes littéraires donc dès le livre ouvert j'ai plongée !
J'ai donc pris la route avec Tina en essayant de m'immiscer rapidement dans son esprit afin de la comprendre. Tina n'a rien à voir avec une jeune "classique". Tina doit faire face à la dureté de la vie. Elle n'a plus de famille à part sa demi-sœur Kiki.
Tina est une jeune femme torturée. Elle souhaite venger la mort de sa mère qui a été assassinée. Elle est persuadée de connaître l'auteur de ce crime mais malgré son intelligence elle n'a pas toutes les cartes en main pour élucider ce mystère.
Avec l'aide de deux garçons en qui elle devra avoir confiance, Skinny et Mickaël, elle va aller jusqu'au bout pour arriver enfin à faire la lumière sur son histoire.
Suivre Tina c'est franchir les frontières de nos pays occidentaux pour partir à l'aventure dans un pays où certaines régions sont encore en guerre. Tina, au-delà de son histoire personnelle, nous fera état de ce qui se passe en Afrique.
J'ai été agréablement surprise par ce roman. Le résumé m'avait attiré mais sans plus et finalement j'ai trouvé une histoire construite, très intéressante. Tina est un personnage fort et puissant MAIS qui fait preuve de maturité et d'intelligence autant "technique" que émotionnelle.
L'histoire est particulièrement riche d'événements. Certains paraissent moyennement plausibles car j'ai eu du mal à imaginer une jeune ado obligée de subir et faire face à cette vie décrite vu son âge mais dans le récit évidemment la cohérence est là et l'ensemble donne un récit limpide et accrocheur.
Une lecture jeunesse qui plaira aux ados car il y a de l'action, du combat physique mais également du combat intérieur pour les personnages principaux, du courage, de l'amitié, de l'amour même...
J'ai tout aimé dans cette histoire: le fait que les événements soient tirés de situations existantes, la plume de Natalie C. Anderson qui retranscrit la souffrance d'un peuple avec pudeur, tout en suggestions, l'intrigue qui tient la route et qui nous garde en haleine jusqu'au bout, ces personnages si justes, ces descriptions de pays aussi luxuriants qu'inaccessibles de part les atrocités qui s'y passent...
C'est tellement fourni, tellement intéressant, tellement addictif, que c'est compliqué de tout retranscrire en si peu de mots et surtout sans spoiler!! L'auteure a su, par sa plume, complètement m'immerger dans cette fiction inspirée de faits réels; Je retenais mon souffle quand Tina était à deux doigts de se faire surprendre par la milice, je ressentais sa peur, son dégoût, sa tristesse, son inquiétude mais aussi son amour pour sa famille, son empathie pour ces victimes de la Guerre et je pouvais aussi deviner ses sentiments naissants pour ce si beau garçon prêt à tout pour elle...
C'est vraiment très bien écrit, jusqu'au bout on n'imagine même pas ce qui nous attend, on n'anticipe pas, l'auteure sait, telle une illusionniste, nous laisser nous ballader sur des pistes évidentes, pour finir par nous surprendre! C'était juste génial! J'adore quand un livre me fait croire que j'ai tout compris mais en fait non! ahah
Il se passe toujours quelque chose, il n'y a pas de temps mort, même dans les moments les plus "calmes" il y a matière à réfléchir et à enquêter!
Les deux seuls petits bémols de cette petite pépite sont:
le fait que l'Action avec un grand A ne commence qu'au chapitre 24 page 213! Avant on ne s'ennuie pas, juste que c'est plutôt soft comparé à la seconde partie du livre! <3
Et les annotations!!!!!!!! Mais qu'elle idées de les "mettre" à la fin et pas en bas de page? C'est suant de devoir presque à chaque fois casser son rythme de lecture pour aller vérifier la signification de tel ou tel mot en swahili ou en sheng!
Ces deux petits couacs coûtent qu'en même 0.5pts à ma note finale... :(
Mais je recommande à 200% La fille qui n'existait pas de Natalie C. Anderson de chez PKJ à ceux qui aiment les polars, les récits contemporains inspirés de faits réels et qui ne sont pas contre la lecture d'un roman jeunesse!! Vous serez happés dès les premiers mots et vous ne souhaiterez plus refermer le livre avant d'avoir le fin mot de l'histoire!
4.5 <3 / 5 <3
https://leschroniquesdhangee.wordpress.com/
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