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Depuis la révolution française, l'enseignement de l'histoire s'est vu associé à la construction d'une identité nationale. En prenant la forme d'un récit ethnocentré, l'histoire scolaire devait permettre l'intégration de tous les futurs citoyens, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique. Une historiographie nationale standardisée venant affermir la légitimité d'une histoire majoritairement franco-française.
Depuis le XIXe siècle se sont multipliées les contestations de la validité de ce "roman national" par les groupes qui s'en sentaient exclus : immigrés, femmes, ouvriers, "minorités régionales", etc.
Aujourd'hui, dans une période favorable à la reconnaissance des "identités plurielles", les exclus de cette fabrique de l'histoire réclament l'ajustement des programmes scolaires et critiquent le roman national vu comme un instrument de domination. Les nouveaux programmes du collège prétendent décentrer les points de vue en accordant une place substantielle à l'histoire d'autres aires géographiques. Ne risque-t-on pas, sous couvert d'une volonté d'inclusion, de reléguer autrement ces absents du roman national ? C'est ici la question d'une histoire commune et donc de l'universalité qui est en jeu.
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