"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le nom propre, cet objet linguistique farouche, ne se laisse pas facilement saisir. Par là même, il est l'outil privilégié de la création romanesque. Le Tristan en prose, ce vaste roman du XIIIe siècle sans cesse recopié et remanié jusqu'à la Renaissance, parvient à générer un univers romanesque propre en empruntant une grande partie de son onomastique profuse à des romans antérieurs. Loin de se limiter à un annuaire, ce roman suscite du récit autour du nom : quêtes, requêtes et enquêtes où se redéfinissent les thèmes traditionnels de l'incognito et de la renommée. Lire les noms, percevoir leur forme et leur emploi, c'est aussi déchiffrer la carte de l'espace et du temps, les structures et les usages de la société fictive. Les noms, enfin, tout-puissants, s'imposent aux personnages et aux lieux, agissent sur le monde. Dans une période où l'onomastique moderne est en gestation, une véritable poétique du nom propre est à l'oeuvre dans ce roman.
Florence Plet-Nicolas est maître de conférences à l'Université Michel de Montaigne-Bordeaux III.
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