Inscrits dans un régime autoritaire, les mémoriaux de la guerre sino-japonaise cherchent à exalter une victoire et à perpétuer un passé conforme aux intérêts du pouvoir chinois en place. Portés par une époque qui pense les tragédies humaines à l'échelle globale, ils cherchent aussi à faire "se recueillir" sur les victimes, sans pouvoir rester totalement sourds à la nécessité de "recueillir" les informations au service d'un savoir historique. Ces lieux de mémoire nous parlent ainsi de la période 1931-1945 comme de la Chine actuelle. En creux, ils dessinent même les contours d'une histoire interdite. Dès lors, ce livre s'interroge sur le rôle des mémoriaux, et de Nankin en particulier, dans la construction de l'identité collective chinoise contemporaine. Il s'adresse aux étudiants et chercheurs que les liens entre Histoire, Mémoire et transmission intéressent, ainsi qu'à tous ceux, spécialistes ou non, qui veulent réfléchir aux voies de la "renaissance" de la deuxième puissance mondiale.
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