L'auteur nous propose la biographie de Jeanne Jugan, illustre inconnue, dont l'oeuvre, elle, est célèbre et magnifique : Fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres au xixe siècle.
Faire sortir Jeanne Jugan de l'ombre où certains avaient cru l'ensevelir à tout jamais, c'est évoquer le souvenir d'une des plus belles pages de l'histoire de la charité dans l'Église. Ne convenait-il pas, en outre, qu'on révélât au monde qui ne la connaissait plus, cette âme splendide dans sa simplicité, toute d'héroïque abnégation et d'absolu dévouement au service des malheureux, dont les vertus et les oeuvres, à une heure où il a si grand besoin de cette haute leçon, lui montrent l'Évangile en action ?
Elle est née au milieu des affres de la Révolution française. Malgré ou grâce à son extraction modeste, elle est dotée d'une générosité, d'une compassion, d'une force d'âme peu communes, d'une débrouillardise digne des self-made-man. Avec l'aide de quelques jeunes femmes, elle a créé et soutenu tout au long de sa vie cette Institution qui a traversé le temps. Avec l'aide de bienfaiteurs, elle a pu donner un toit et à manger à ceux qui vivotaient, voire n'attendaient que la mort.
Elle a tout fait pour les autres, rien pour elle, tant et si bien qu'elle fut, de manière volontaire ou non, presque oubliée.
Presque, car ainsi que le disait Mme de Sévigné « la mémoire est dans le coeur » et le coeur finit toujours par parler, en l'occurrence des choses belles et extraordinaires.
Le procès de béatification de Jeanne Jugan a fourni à l'auteur l'occasion de compulser une foule de documents, inédits pour la plupart.
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