"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De son hélicoptère, il saute sur un bateau ou sur un toit, plonge à trente mètres sous l'eau, tombe en chute libre pendant mille sept cents mètres, traverse une rivière à la nage pour nourrir un éléphant ou grimpe sur un arbre pour serrer la main d'un singe un peu timide. Depuis 1980, tous les spectateurs de {la Chasse aux trésors} ont vu Philippe de Dieuleveult accumuler les exploits, le sourire aux lèvres. Mais qui est-il ? D'où vient-il ? Depuis toujours, il a choisi l'action et affronté les dangers. Après une jeunesse haute en couleurs où il a tâté de mille petits métiers et mangé de la "vache enragée", il est devenu reporter. Caméra au poing, il a suivi des équipes de Médecins sans Frontières parmi les réfugiés de la mer de Chine et du Cambodge, les guérilleros du Kurdistan iranien ou du Honduras. Il a filmé la mort, la souffrance, le désespoir sans jamais douter de la vie. Ses expériences, ses rêves, ses passions, aujourd'hui il a décidé de tout raconter dans ce récit passionnant d'un véritable aventurier des temps modernes.
Issu d’une ancienne famille de l’aristocratie bretonne, Philippe de Dieuleveult est le benjamin d’une fratrie de sept garçons. Dès le plus jeune âge, il ne rêvait que d’aventures. Il fut d’abord scout puis exerça mille petits métiers pour financer sa première expédition, une traversée du Sahara qui sera suivie de plusieurs autres. Il participe avec succès à la « Course autour du monde » pour laquelle de jeunes globe-trotteurs devaient envoyer chaque semaine un reportage sur un pays différent. En 1979, il est engagé comme journaliste reporter d’images pour FR3. Caméra à l'épaule, il filme les équipes de « Médecins sans frontières » dans leurs diverses missions partout dans le monde. Et en 1981, il anime sur Antenne 2 l’émission « La Chasse aux trésors », qui passionnera le public pendant plus de quatre ans. Enregistrant l’émission chaque semaine dans un endroit différent, il marque les téléspectateurs par sa chaleur humaine, son humour, et ses prises de risques (chute depuis un hélicoptère, plongée sous-marine, saut en parachute en direct, etc.). L’émission, diffusée le dimanche soir, arrivera souvent en tête des audiences. Malheureusement, il disparaît tragiquement et mystérieusement au Zaïre en 1985. Noyade, accident ou assassinat ? L’affaire n’a jamais été vraiment élucidée.
« J’ai du ciel bleu dans mon passeport » est son témoignage en forme d’autobiographie qui parut une année avant sa mort. Sans se soucier de l’ordre chronologique, il y raconte en vrac sa jeunesse, ses expéditions, sa vie d’homme de télévision et même ses liens avec l’armée (ancien parachutiste et formateur commando, il sera contacté par le célèbre Bob Denard mais refusera de collaborer avec lui). Il fait preuve d’une grande franchise et d’une belle honnêteté. Reconnait être touché par l’amour que le public lui porte et en particulier les handicapés, tout en reconnaissant ne pas être atteint par cette « gloire » et être résolu à toujours rester lui-même, c’est-à-dire un aventurier des temps modernes toujours prêt à faire ses bagages pour partir au bout du monde. Un livre tonique et bien écrit qui permet de jeter un œil dans les coulisses de la télévision tout en gardant la mémoire d’un être hors norme.
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