Il est rare qu'un auteur demande à son lecteur la quatrième de couverture. La dernière feuille tournée, le livre s'est refermé sur ma page blanche.
Qu'écrire à celui qui le tournerait dans les mains ? Au-delà du goût que j'ai eu de le lire.
Que, s'il est de ces gens sérieux portés au condensé de savoir plutôt qu'à la saveur, de ces voyageurs pressés pour qui la meilleure route est sans escale, toute droite vers sa cible, de ceux pour qui lire doit être utile, du mode d'emploi à l'emploi du monde, de ne pas perdre leur précieux temps et de le reposer.
Mais, s'il me lisait encore, j'ajouterais : si vous avez gardé en vous le goût de la rêverie, l'écho des contes, si à l'école vous préfériez vous asseoir en bord de fenêtre plutôt que près du maître, que vos yeux s'évadaient du tableau noir pour le clair d'un verre, où apercevoir dans le ciel trop lointain des formes insaisissables, venez, vous y êtes.
Vous y retrouverez tous nos contes, traversés par le fil d'un récit, formant un collier bigarré qui au fermoir ouvrira au déconte.
Venez, nous y sommes.
Antonio Exposito
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