"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Pour être complet, je dirai que je m'appelais au Portugal, comme chrétien, Gabriel da Costa, et parmi les Juifs (quel démon m'a poussé vers eux ?), Uriel.» Ainsi s'achève, en l'an 1640, l'autobiographie testamentaire d'Uriel da Costa, juif d'Amsterdam : chronique d'un suicide annoncé. Après nous avoir tendu ce cruel miroir d'une vie humaine exemplaire autant qu'édifiante, il charge son élégant pistolet, l'arme, et se brûle la cervelle. Peut-être l'écho de cette détonation imposa-t-il un bref silence aux bruyants palabres du négoce ; peut-être courut-il sur les canaux richement chargés de navires et d'épices ; peut-être laissa-t-il un bref instant le pinceau de Rembrandt suspendu au-dessus de sa toile. Peut-être même, le jeune Bento (Baruch) Spinoza, alors âgé de huit ans, sursauta-t-il à son pupitre.
Dans un tableau envahi de pénombre, un homme au profil biblique tient sur ses genoux un enfant de sept ans, gravement attentif au murmure que l'on devine. Les doigts de l'enfant jouent avec une rose posée sur un livre ouvert. Uriel da Costa et Baruch Spinoza ? L'aîné, fougueux et rebelle, transmet-il à l'enfant, comme un secret chuchoté, la leçon de ses propres audaces et les recommandations de prudence qui guideront sa vie ?
Caute... Prends garde ! Fais gaffe !
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