Allison est vivante, le jet privé dans lequel elle se trouvait s’est crashé dans les Rocheuses et le pilote est mort, mais elle, elle est blessée, sonnée mais vivante. Bientôt les secours vont arriver mais Allison doit fuir, malgré ses blessures, sans eau, sans nourriture, sans rien. Elle pense...
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Allison est vivante, le jet privé dans lequel elle se trouvait s’est crashé dans les Rocheuses et le pilote est mort, mais elle, elle est blessée, sonnée mais vivante. Bientôt les secours vont arriver mais Allison doit fuir, malgré ses blessures, sans eau, sans nourriture, sans rien. Elle pense qu’on veut la tuer, et bientôt les faits vont lui donner raison. A des milliers de kilomètres de là, sa mère Maggie n’arrive pas à se résoudre à sa mort. Elle qui était brouillé avec sa fille depuis deux ans cherche à comprendre quelle femme elle était devenue, car le portrait que la presse fait d’Allison lui semble être celui d’une étrangère. Ce qu’elle découvre la plonge dans la perplexité alors qu’Allison tente de survivre, seule dans les montagnes.
Jessica Barry, dont c’est apparemment le premier roman, nous offre un récit à deux voix avec des chapitres en alternances, avec évidemment son lot inévitable de flash back. Les chapitres racontés du point de vue d’Allison dresse le portrait d’une jeune femme fragile et complexe, qui s’est mal remit de la mort de son père. Après avoir connu des épisodes très difficiles : chômage, prostitution et addictions en tout genre, elle a fait la connaissance d’un « prince charmant », un industriel riche et séduisant qui dirige une entreprise pharmaceutique. Ces chapitres dits « Allison » ne sont pas les plus réussis, même si le côté « survivaliste » fonctionne très bien au début, cela s’arrête trop vite pour tomber dans autre chose, une sorte de course poursuite. C’est parfois un peu trop rocambolesque mais ce n’est pas tellement ça le souci, ce sont plutôt les flash back : on a un tout petit peu de mal à croire à ce destin de « Pretty Woman ». Les chapitres Maggie sont meilleurs, plus crédibles et plus touchants, là en revanche on est en empathie avec elle et tout sonne juste. Et puisque nous sommes dans un roman noir, il y a bien entendu une intrigue policière derrière tout cela, des délits, des crimes, des victimes collatérales. Cette intrigue là est bien menée, finalement assez crédible (malheureusement) et le petit rebondissement final m’a surprise, comme quoi même en lisant beaucoup de polars, on peut quand même se faire cueillir par un twist qu’on n’avait pas vu venir ! Le final est très « hollywoodien » au timing parfait, on se croirait dans les dernières minutes d’un film d’action, avec ce que cela peut comporter de suspens mais aussi d’invraisemblances. Facile à lire, parfois un peu inégal entre les deux points de vue mais pertinent et même glaçant sur le fond « Il y a tant de façons de mourir » est un bon roman à suspens. Mené d’un double point de vue féminin (ça a son importance), il ne souffre que de quelques petits défauts de vraisemblance par moment, absolument rien de rédhibitoire.