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Il ne se passe jamais rien ici

Couverture du livre « Il ne se passe jamais rien ici » de Olivier Adam aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782080441775
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La saison touristique touche à sa fin dans ce village niché sur les rives du lac d'Annecy. Comme souvent, Antoine passe la soirée au Café des Sports avec les habitués. L'atmosphère est à la fête. Mais quand, au petit matin, on découvre le corps d'une femme assassinée au bord de l'eau, c'est vers... Voir plus

La saison touristique touche à sa fin dans ce village niché sur les rives du lac d'Annecy. Comme souvent, Antoine passe la soirée au Café des Sports avec les habitués. L'atmosphère est à la fête. Mais quand, au petit matin, on découvre le corps d'une femme assassinée au bord de l'eau, c'est vers lui que se portent les regards. Connu de tous, jugé instable par beaucoup, y compris par sa propre famille, ce bientôt quadragénaire aux airs d'éternel adolescent fait vite figure de coupable idéal. Sans doute un peu trop. Car, ce soir-là, ils sont nombreux à être partis tard dans la nuit. Dans ce roman redoutable empruntant au genre du roman noir, Olivier Adam donne la parole à tous les protagonistes de l'affaire et fait l'autopsie d'une communauté où sont tapis la violence des hommes et leurs silences.

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Avis (10)

  • Annecy, son lac, sa vue sur les montagnes, ses touristes chics, ses habitants qui se connaissent depuis toujours, ses familles claniques qui cachent des secrets.. Et puis un corps retrouvé dans le lac, pas n'importe quel corps, celui d'une jeune femme que tout le monde connait, sur qui beaucoup...
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    Annecy, son lac, sa vue sur les montagnes, ses touristes chics, ses habitants qui se connaissent depuis toujours, ses familles claniques qui cachent des secrets.. Et puis un corps retrouvé dans le lac, pas n'importe quel corps, celui d'une jeune femme que tout le monde connait, sur qui beaucoup fantasmaient. Suicide ou crime? Et si crime: crapuleux par quelqu'un de passage ou crime "passionnel" par un éconduit?
    Un roman choral assez prenant, m'ayant fait penser aux séries criminelles de la télé. J'ai néanmoins bien accroché aux personnages bien campés. Une fin bien construite que je n'avais pas totalement devinée. Un bon roman entre polar et saga familiale!

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  • C’est vrai que dans ce charmant village sur les bords du Lac d’Annecy , il ne se passe pas grand-chose.
    Surtout hors saison.
    Sauf qu’un matin, on retrouve le corps d’une femme assassinée. L’enquête commence . Plusieurs suspects et un coupable idéal . Idéal vu de l’extérieur parce que vivant...
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    C’est vrai que dans ce charmant village sur les bords du Lac d’Annecy , il ne se passe pas grand-chose.
    Surtout hors saison.
    Sauf qu’un matin, on retrouve le corps d’une femme assassinée. L’enquête commence . Plusieurs suspects et un coupable idéal . Idéal vu de l’extérieur parce que vivant de petits boulots , marginal Mais pour beaucoup , incapable de commettre un tel geste.
    D’autant plus qu’au fil du récit il apparait que la nuit du meurtre plusieurs habitants étaient de sortie ce soir là Alors qui ?
    J’ai aimé que ce roman ne soit pas un polar , même si le déroulement de l’enquête nous tient en haleine , malgré les indices donnés par l’auteur dans sa narration pour que nous, lecteurs, soyons capable assez rapidement de connaitre le coupable.
    J’ai aimé l’écriture d’Olivier Adam, la description qu’il fait des habitants , restés pour la plupart prisonniers de ce village , pour de bonnes ou mauvaises raisons J’ai aimé son choix du roman choral et l’ambiance qu’il réussit à créer
    J’ai aimé les fêlures de chaque personnage, les non-dits, les secrets de famille.
    J’ai moins aimé le coté téléfilm façon « meurtre à Annecy , avec le gendarme affecté à la gendarmerie du village où il a toujours vécu , amoureux de la sœur du suspect , le chef de clinique craint et mal aimé , le patriarche que tout le monde respecte
    Bref une lecture agréable mais un sentiment mitigé du fait que je n’ai pas été vraiment touché par cette histoire et que j’ai ressenti peu d’empathie pour les personnages
    Merci à @book , fournisseuse en romans en tout genre

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  • Un gros village touristique où tout le monde se connaît.
    Une lac splendide entouré de montagnes majestueuses.
    Fanny, une fille superbe dont tout le monde est amoureux.
    Antoine, le fils « raté » d'une famille bourgeoise.
    Fanny et Antoine s'aiment depuis toujours mais échouent toujours à vivre...
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    Un gros village touristique où tout le monde se connaît.
    Une lac splendide entouré de montagnes majestueuses.
    Fanny, une fille superbe dont tout le monde est amoureux.
    Antoine, le fils « raté » d'une famille bourgeoise.
    Fanny et Antoine s'aiment depuis toujours mais échouent toujours à vivre ensemble .
    Et puis le drame !
    Outre Fanny et Antoine, de nombreux personnages du village qui racontent chacun à leur manière.
    Lecture mitigée.
    Que de clichés !
    Certes ça se lit aisément mais à vrai dire, ça ne nous apporte pas grand chose.

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  • Ma chronique : "Haro sur le baudet". La vindicte populaire a désigné le coupable idéal dans la fable de La Fontaine.
    Ici aussi vous croiserez le coupable idéal à qui la vie n'a pas distribué les bonnes cartes dès l'enfance.
    Un gentil loser, un paumé attachant, si fragile, si instable qui...
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    Ma chronique : "Haro sur le baudet". La vindicte populaire a désigné le coupable idéal dans la fable de La Fontaine.
    Ici aussi vous croiserez le coupable idéal à qui la vie n'a pas distribué les bonnes cartes dès l'enfance.
    Un gentil loser, un paumé attachant, si fragile, si instable qui vient de perdre son grand amour.
    A travers ce roman choral, l'auteur brosse un portrait assez désenchanté de notre époque, rythmé par les silences, les obsessions et les mensonges des personnages d'âge et de milieux différents .
    Olivier Adam a délaissé sa Bretagne tant aimée pour les rives émeraudes du lac d'Annecy.
    Les habitants s'ennuient un peu dans ce village tranquille bordant le lac, enserré dans les montages.
    Les jeunes veulent partir en ville car il ne se passe jamais rien..Enfin si, il se passe un événement inattendu qui bouleverse toute une communauté.
    Fanny, "une beauté qui prend toute la lumière où qu'elle soit", est retrouvée morte dans le lac. La veille au soir elle dansait avec Antoine à la vue de tous. Ils vivent un amour passionné mais impossible.
    Tous les faits accusent Antoine, pourtant incapable de violence, mais déjà fragilisé par un drame familial, rongé par la culpabilité, méprisé par son frère et son père.
    Chacun des personnages interrogé, bien que persuadé de l'innocence d'Antoine, l'enfonce par des propos méprisants. " Il est tombé dans tous les pièges, l'alcool, la fumette, la paresse".
    D'autres se taisent et connaissent des faits qui pourraient le disculper.
    Une fois de plus j'ai aimé lire Olivier Adam. Il scrute les cœurs tourmentés de personnages complexes. On n'est jamais dans un conte de fées !
    c'est cru, c'est réaliste, seule la nature est magnifiée.
    J'ai été bouleversée par l'histoire de cet homme brisé par l'indifférence de son entourage proche.

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  • Comme souvent, Olivier Adam décrit des personnages torturés par la vie. De plus, dans ce roman, il arrive à nous emporter dans un polar très prenant autour d'un féminicide et des relations entre les personnages dans une petite ville.
    Une très bonne lecture et un suspens jusqu'au bout.

    Comme souvent, Olivier Adam décrit des personnages torturés par la vie. De plus, dans ce roman, il arrive à nous emporter dans un polar très prenant autour d'un féminicide et des relations entre les personnages dans une petite ville.
    Une très bonne lecture et un suspens jusqu'au bout.

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  • Dans un village près du lac d'Annecy, où il ne se passe jamais rien, une jeune femme connue de tous, est retrouvée assassinée. Le coupable idéal est tout désigné : Antoine, qui l'a raccompagnée en bas de chez elle, qui a eu une liaison avec elle.
    Nous retrouvons ici, les ingrédients habituels...
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    Dans un village près du lac d'Annecy, où il ne se passe jamais rien, une jeune femme connue de tous, est retrouvée assassinée. Le coupable idéal est tout désigné : Antoine, qui l'a raccompagnée en bas de chez elle, qui a eu une liaison avec elle.
    Nous retrouvons ici, les ingrédients habituels qui font qu'on reconnaît la patte particulière d'Olivier Adam. Tout d'abord, le personnage d'Antoine, 38 ans, qui est un paumé, un loser : il vit de petits boulots, il n'a jamais pu garder une place plus que quelques mois, considéré comme peu fiable, il est logé dans les combles d'une maison qui appartient à ses parents, il a un fils dont il n'a pas la garde, il a été chassé par sa compagne enceinte quand elle a appris qu'il la trompait; il est à la ramasse, instable, il boit, il traîne. Ensuite, la famille, loin de l'image de cocon rassurant, théâtre de toutes les jalousies, de drames, de non-dits, le mépris du père pour un fils qui lui ressemble si peu, la rivalité entre frères... Et enfin, la peinture sociale d'une micro-société à deux vitesse, avec ceux qui ne rêvent que de s'enfuir loin de ce qu'ils considèrent comme un trou et ceux qui y reviennent car les montagnes, le lien social leur manquent.
    La différence, c'est que cette fois, nous sommes dans un roman noir mais le crime n'est qu'une excuse pour décrire les rapports humains dans ce village où tout le monde se connaît depuis l'école, où tout se sait, où les commérages vont bon train. Après le départ des touristes, l'atmosphère y est déprimante. Nous nous trouvons dans un huis-clos oppressant, écrasés par les montagnes qui dominent le village.
    Chaque chapitre donne la parole à un narrateur différent et donc un point de vue différent sur les évènements et les gens; il se présente sous forme d'un dialogue dont nous n'avons que le script du narrateur qui répond à des questions dont nous ne connaissons pas la teneur, comme une sorte de monologue orienté. L'inconvénient avec cette technique, c'est que les informations sont données plusieurs fois au lecteur ce qui crée des longueurs.
    La fin est dramatique, immorale et peut laisser un goût amer aux lecteurs/trices comme moi, qui savent que cela peut être la triste réalité , mais aiment, cependant, que les méchants soient punis, que justice soit rendue au moins en littérature.
    J'aurais, enfin aimé qu'Olivier Adam, qui semble apprécier la Bretagne où il campe souvent ses romans, ne tombe pas dans le préjugé beauf avec la phrase suivante : "On est en Bretagne, des mecs bourrés il doit en croiser à longueur de temps". Les Bretons apprécieront!

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  • Le lac d’Annecy, deux rives, celle des riches et celles des pauvres. C’est un coin tranquille ici. Il ne se passe jamais rien. Mais le corps d’une femme est retrouvé dans les eaux du lac. Elle était belle, sexy, charmante, piquante, émouvante. Il y a des meufs qui irradient, qui aimantent....
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    Le lac d’Annecy, deux rives, celle des riches et celles des pauvres. C’est un coin tranquille ici. Il ne se passe jamais rien. Mais le corps d’une femme est retrouvé dans les eaux du lac. Elle était belle, sexy, charmante, piquante, émouvante. Il y a des meufs qui irradient, qui aimantent. Est-ce un crime de trouver une femme belle et de ne pas détester la regarder ? La rumeur courait au village que pas mal de mecs avaient réussi à se la taper. Elle avait ce charme qui rend les hommes à moitié dingues, elle en est morte. La dernière personne avec qui elle a été vue, c’est Antoine, un de ses ex. Antoine, trente-huit balais, il ne garde jamais un boulot longtemps, il manque d’argent, il picole trop, il fume des trucs qu’on n’est pas censé fumer. Il a toujours attiré les emmerdes, toujours à se fourrer dans des mauvais plans, l’art d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n’est pas un mauvais gars, il est juste un peu largué. Antoine coche toutes les cases d’un suspect sérieux.
    Un roman choral où tous ceux qui ont connu la victime vont s’exprimer chacun leur tour et rebondir sur les informations révélées par le narrateur précédent. Dans ce microcosme les langues se délient, les gens se regardent soudain de travers, des rumeurs se mettent à bruisser dans tous les sens. Il suffit de tendre l’oreille. Les rancœurs et les jalousies refont surface, des tas de trucs remontent de partout comme les eaux usées des égouts après l’orage. Que se cache-t-il derrière la façade mielleuse, les sourires faux cul, et la vitrine de la petite famille parfaite.
    Un roman noir où, une nouvelle fois, Olivier Adam explore avec talent les failles et les fragilités de ses personnages dont celui d’Antoine, un enfant qui n'a pas su trouver sa place, un adolescent qui fait tout de travers et qui devenu adulte va tomber dans tous les pièges. Le lecteur se laisse entraîner pour tenter de percer les secrets d'une communauté où chacun garde en permanence un œil sur l'autre.

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  • Comme d’habitude, Olivier Adam s’inspire d’un artiste pour lui dédier ce roman choral, présenté sous forme d’une enquête parfaitement réussie. L’épigraphe est un hommage à l’artiste Jean-Louis Murat, trop rapidement disparu. Dans un petit village, près du lac d’Annecy, Olivier Adam y implante...
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    Comme d’habitude, Olivier Adam s’inspire d’un artiste pour lui dédier ce roman choral, présenté sous forme d’une enquête parfaitement réussie. L’épigraphe est un hommage à l’artiste Jean-Louis Murat, trop rapidement disparu. Dans un petit village, près du lac d’Annecy, Olivier Adam y implante son nouveau roman dont le titre peut surprendre : « Il ne se passe jamais rien ici. »

    Quelques bouts de l’histoire
    Antoine commence ce roman choral. À près de 38 ans, il ne s’est toujours pas « rangé », trop fragile dit sa grande sœur, trop feignant pense son père, trop peu fiable disent les commerçants qui l’ont déjà employé.

    Il vit dans le studio de ses grands-parents, au troisième étage d’un immeuble de locations saisonnières où son père l’a sommé de se faire le plus discret possible. Son père, il semble le fuir, trop à lui poser de question, lui, le conseiller municipal. Sa mère est diagnostiquée d’un Alzheimer précoce. Son frère n’est plus son confident depuis longtemps, et sa grande maison trône fièrement au-dessus du lac.

    Antoine travaille avec Alexandre, son ami d’enfance, ces temps-ci, comme aide brocanteur. Sa grande sœur et son beau-frère tiennent un hôtel au bord de la faillite. Marlène est son ex avec Nino. Depuis peu elle lui laisse le voir bien qu’il ne peut plus payer la pension alimentaire.

    Seulement, un matin, le corps d’une femme est retrouvé au bord de l’eau ! Le suspense monte jusqu’à la confirmation de l’identité de ce féminicide. Antoine est la dernière personne A l’avoir vu vivante. De plus, tout le monde connaissait leur relation tumultueuse.

    Enquête prétexte
    Olivier Adam n’est pas un auteur comme les autres. À travers tous ses romans, c’est la France de ceux dont on ne parle pas, de ceux qui traînent leurs difficultés au fil de leur vie. Devenus héros de romans, ils forment au fil de ses pages, une sorte d’armée d’ombres contemporaines.

    Au trois-quarts de ce roman, tout craque ! Les tourismes partis, le village vit en autarcie. Seulement, la perfection n’existe pas, malgré les efforts de certains. Les secrets, les comme-ci font éclater les apparences.

    La critique sociale d’Olivier Adam est acerbe, brute et fine. La violence n’est pas uniquement celle qui tue, elle est larvée et insidieuse. Arme de destruction passive, car arme du paraître, employée par ceux qui veulent se distinguer du groupe.

    Inès la subit, elle qui dérange avec son handicap, qu’on ne nomme pas. Caché, il semble ne pas exister ! Pourtant, tout le temps, elle subit les assauts de cette violence insidieuse.

    Fils d’une mère arabe, le policier de l’enquête subit le racisme presque ordinaire, lancinant. Il devient émergeant rapidement pour le faire taire et lui montrer qui a le pouvoir.

    Mais, Antoine reste la principale victime ! Celui que tout désignait, sans présomption d’innocence, est accusé. Ici, les préjugés, les jugements hâtifs, la rumeur va finir de détruire un homme pas tout à fait armé pour affronter la dureté du monde.

    Roman noir excellent !
    L’écrivain brosse le portrait d’un homme loin des stéréotypes de masculinité dominants : celui qui affiche sa force, s’accroche au pouvoir, exprime la nostalgie du passé, refuse de faire des erreurs ou de douter, et reste influencé par son histoire. Néanmoins, Olivier Adam ne prône pas la révolution, laissant les plus faibles se plier devant les plus forts.

    Ce roman « parce qu’il n’y a que là que l’on parle vraiment de la vie. Pas des actualités, mais de la vie. Pas d’un sujet, mais de la vie » est l’occasion pour Olivier Adam de nous décrire notre monde, sans concession, sans fioriture, juste comme il est ! Et dans Il ne se passe jamais rien ici, il nous signifie que ce féminicide et l’évolution que subit Antoine ne changeront nullement la face du monde. Chacun retourne à son théâtre d’apparence. Juste notre niveau de conscience en est éveillé.

    En bref, un excellent roman noir !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/05/21/olivier-adam-il-ne-se-passe/

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