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Des analyses consacrées au vitalisme de Bichat, en 1963, à l'étude du bios cynique dans les toutes dernières leçons de son dernier cours au Collège de France, les références à la notion de vie, sans doute éparses et fragmentaires, sont pourtant constantes dans l'oeuvre de Michel Foucault. D'où l'hypothèse qui traverse cet ouvrage : c'est le concept de vie qui permettra à Foucault de contourner le triple écueil, épistémique, politique et éthique, que celui-ci décèle au coeur de l'humanisme moderne. Plus précisément, l'auteur soutien que le défi auquel s'est confronté la pensée foucaldienne aurait consisté à déplacer l'axe de l'analyse de l'homme - fondement supposé des savoirs et des pouvoirs - vers la vie, sans pour autant faire de celle-ci un nouveau fondement (que ce soit à la manière d'un naturalisme ou d'un vitalisme). C'est par ailleurs à la lumière d'un tel défi que s'éclaire l'intérêt de Foucault, dans ses derniers travaux, pour la notion grecque de bios. Dans cette idée d'une vie à la surface d'elle-même, sans au-delà ni en deçà, sans transcendance ni authenticité - mais qui entretient malgré tout un rapport constant et étroit à la forme et à la vérité -, celui-ci semble en effet identifier une issue possible à l'illusion anthropologique.
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