"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Valparaíso, 1914. Après avoir été injustement accusé du casse d'une bijouterie, le jeune Aniceto Hevia est jeté en prison. À sa sortie, il vagabonde entre le Chili et l'Argentine aux côtés de laissés-pour-compte et de réfractaires à l'ordre établi. Fils d'El Gallego, un voleur de classe internationale ayant mis sur les dents toutes les polices d'Amérique du Sud, il puise dans ses souvenirs d'enfance, où règne la brutalité d'un quotidien désenchanté, la force pour vivre la fraternité des en-dehors, en marge d'un monde devenu fou. Véritable autodidacte, Manuel Rojas (1886-1973) a exercé d'innombrables métiers avant de prendre la plume. Tour à tour coursier, docker, charpentier, peintre en bâtiment, cheminot, employé à l'hippodrome de Santiago, il se rapproche des cercles libertaires et littéraires du Chili et collabore à diverses revues. Encensé par Luis Sepúlveda, on peut considérer la publication en 1951 de Fils de voleur comme l'acte de naissance de la littérature moderne chilienne.
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